02 juillet 2024
26 octobre 2021
Paris, le 25 octobre 2021
M. le Président de la République, pour les jeunes, allez au bout de votre engagement !
Le 12 juillet dernier, devant des millions de Français, vous vous engagiez avec force à
mettre en place un revenu d’engagement pour les jeunes ni en emploi, ni en formation. Il
s’inscrivait alors dans le prolongement des travaux lancés en janvier 2021 par la ministre
Elisabeth Borne sur la garantie jeunes universelle à la suite de la remise du rapport du Conseil
d’orientation des politiques de jeunesse : « La Garantie jeunes, un droit pour demain ». Il se
voulait aussi un atout supplémentaire dans la politique suivie avec « un jeune une solution »
10 mois après l’ouverture de ces travaux, nous sommes inquiets. Pourtant dès le début,
nos organisations ont soutenu l’idée d’une réponse pour tous les jeunes sans soutien familial
qui connaissent des situations de pauvreté.
La crise sanitaire et sociale a mis une nouvelle fois en lumière un impensé de notre
système de solidarité intergénérationnelle et un angle mort de nos politiques publiques : la
situation des jeunes de moins de 25 ans en précarité. Les files d’attente devant les lieux de
distributions alimentaires comme les aides d’urgences déployées par les associations ont
montré combien la situation était désastreuse. Ce refus d’intégrer ces jeunes dans les
mécanismes de protection de droit commun est souvent « justifié » au nom du fait que la
solidarité familiale est censée leur assurer une protection suffisante. Or, dans un contexte où
la pauvreté monétaire frappe particulièrement les jeunes, cette vision est irréaliste soit parce
que ces jeunes sont en rupture avec leur famille soit parce que celles–ci ne peuvent les aider.
Alors que les annonces devaient être faites à la rentrée, nous assistons depuis
plusieurs semaines à une série de tergiversations, laissant craindre des renoncements, et
parfois de propos stigmatisant à propos de ces jeunes. Même si la situation économique est
meilleure qu’attendue, nous sommes revenus à la situation d’avant la crise. Un jeune sur 5 vit
toujours en dessous du seuil de pauvreté et nombre d’entre eux rencontrent d’importantes
difficultés pour obtenir un emploi stable. Non, aucun jeune ne se satisfait de vivre avec une
allocation. Avec 500 euros, on ne vit pas, on survit !
La France est l’un des seuls pays européens à n’avoir aucune réponse durable pour
les jeunes ni en emploi, ni en formation ou pour les travailleurs pauvres de 18/25 ans (soit près
d’1,5 millions de personnes). Plutôt que de continuer à empiler les dispositifs, il est temps de
mettre en place un droit ouvert à tous les jeunes en situation de pauvreté qui s’inscrivent dans
un parcours d’insertion sociale et professionnelle, en leur garantissant, une allocation d’un
montant équivalent au RSA et un accompagnement adapté qui soit en mesure de leur donner
les chances de réussir leur entrée dans la vie active. Un droit sans contrainte de durée leur
facilitant l’accès au logement et à la complémentaire santé solidaire. Ouvrir des droits aux
jeunes en situation de pauvreté, c’est en effet la meilleure façon d’en faire des adultes
autonomes et capables de subvenir à leurs besoins.
Nous n’avons plus le temps de tergiverser. Il est temps, Monsieur le président de la
République, d’aller au bout de vos engagements.
Signataires :
Laurent Berger (CFDT)
Pascal Brice (Fédération des acteurs de la solidarité)
Chloé Corvée (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)
Véronique Devis (Secours catholique)
Christophe Devys (collectif Alerte)
Patrick Doutreligne (Uniopss)
Antoine Dulin (Conseil d’orientation des politiques de jeunesse)
Marie Aleth Grard (Atd Quart Monde)
Mélanie Luce (UNEF)
Paul Mayaux (Fage)
Pascale Ribes (APF France Handicap)
Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre)
Yann Renault (CNAJEP)
Antoine Sueur (Emmaüs France)
Nicolas Truelle (Apprentis d’Auteuil)
Rima Chihi (Forum français de la jeunesse)
Jean–Paul Vaillant (UNAFO)
Michel Pelenc (Soliha)
Jean–Michel David (UNCLLAJ)
Claude Garcera (UNHAJ)
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✊Pour la solidarité, contre l’extrême droite : le 30 juin et le 7 juillet, votons !
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[INSERTION] 🗳️ : En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la @FedeSolidarite entend mettre en place un dispositif pour protéger les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles.
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Pascal Brice : « La menace de l’extrême droite, ce n’est pas la menace d’un programme, mais celle d’une vision de l’organisation de la société reposant sur la catégorisation faite des individus dans des groupes et des hiérarchies. »
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« Notre Fédération a décidé non seulement d’appeler au vote, mais aussi de mettre en place un espace de protection parce que c’est cela, dont les associations, personnes accompagnées, travailleur.euse.s sociales vont avoir besoin. »
La FAS mobilisée ce soir auprès des associations de solidarité et agents du service public engagés contre l’extrême droite aux côté de @FondationFACE @MozaikFondation @LaCordeeAsso, Collectif @nosservicespub 👇
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La suppression du droit du sol est la priorité n1 de M. Bardella. C’est le cœur du programme de l’extrême droite depuis Charles Maurras. Avec des conséquences les plus néfastes pour tous les enfants nés en France de parents étrangers, mais aussi de Français. Voici pourquoi.
La FAS mobilisée pour les #droits des #femmes avec #alertefeministes @AssoAurore @fguyot
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« Nous, diplomates, ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne...
TRIBUNE. Cent soixante-dix diplomates expriment, dans une tribune au « Monde », leurs inquiétudes en cas de victoir...
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