27 novembre 2024
17 mars 2022
Patrice Fabre fait partie du groupe de travail sur « L’aller-vers », et se forme aujourd’hui à la pair-aidance. Il nous raconte son parcours.
Être une personne accompagnée dans le groupe de travail du CLTSDS 44
« L’aller-vers, au départ, je n’y comprenais rien… Puis au fur et à mesure j’ai compris tout ce qui pouvait se mettre en place.
A travers mon vécu, j’ai pu observer que les intentions d’Aller-Vers sont différentes en fonction des institutions. Le groupe de travail me permet de mieux comprendre les pratiques des professionnels et de leurs institutions.
C’est important d’avoir accès à une lecture de ces pratiques, pas seulement pour moi, mais également pour toutes les personnes accompagnées. Les connaissances recueillies grâce au groupe de travail, je les partage avec les personnes qui connaissent moins bien les pratiques sociales professionnelles.
Cette thématique du « aller-vers » est très importante. Souvent, on imagine le professionnel des affaires sociales comme le ‘père fouettard’ alors que ce n’est pas le cas. Les professionnels ont aussi besoin de soutien et d’accompagnement et les personnes accompagnées ont besoin de changer l’image qu’elles se font du professionnel.
Dans le groupe de travail, les gens qui y participe sont motivés, ils sont là pour échanger, et ça produit une source d’énergies supplémentaire. On partage tous l’envie commune de produire quelque chose, d’être là pour produire quelque chose ensemble. »
La pair-aidance : un axe à développer dans les démarches « d’aller-vers »
« J’aurais aimé avoir quelqu’un à mes côtés qui a aussi traversé le désert et qui a vécu quelque chose de similaire afin de pouvoir échanger dessus et de ne pas se sentir seul face à l’institution. Il y a des moments où on se sent tellement faible, on a besoin de se sentir épaulé et ce n’est pas le rôle du professionnel, même s’il le fait aussi très bien.
Je ne le souhaite à personne, mais devoir raconter dix fois sa vie, à différentes instances, en très peu de temps, ça devient très, très dur. Sur ce point, il y a un manquement. Il y a un réel besoin d’avoir une personne qui vient vers moi. La pair-aidance peut alors intervenir et permettre de dédramatiser ou même de faire le point sur les séquences émotions qui sont vécues dans les bureaux. Parfois, il y a un réel besoin d’après pour se remettre de ces moments.
Aujourd’hui, j’ai intégré la formation de l’ARIFTS sur l’intervention paire. C’est une formation qui dure plusieurs mois et qui va me permettre de consolider mes acquis afin de, peut-être, envisager d’entamer une activité professionnelle en lien avec ces compétences et mon savoir expérientiel.”
L’intervenant pair a une mission d’importance avec un but tourné vers l’humain : l’humain pour les humains avec ses qualités et ses manques. »
Au-delà de la pair aidance, la FAS défend le travail pair en tant que méthodologie d’intervention sociale innovante. L’intervenant social qu’est le travailleur pair a connu par le passé une situation a priori stigmatisante (exemple : parcours de rue).
Ayant pris du recul sur son expérience, il la mobilise pour accompagner des personnes vivant une situation similaire.
Pour vous renseigner davantage, consulter le guide Développer le travail pair
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