En Ille et Vilaine, depuis un peu plus d’une semaine, la mission d’évaluation sociale de la vulnérabilité des personnes appelant le 115, pour solliciter un hébergement n’est plus assurée. Seul compte le critère du statut administratif des personnes, orientation décidée par les services de l’Etat et qui va à l’encontre de la loi qui rappelle que toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence.
Les associations qui hébergent et accompagnent ces personnes, adhérentes à la Fédération des acteurs de la solidarité Bretagne, dénoncent ces pratiques et rappellent que les missions qui leur sont confiées doivent respecter les droits fondamentaux des personnes. Aujourd’hui en Ille et Vilaine, les personnes « sous statut » dont le dossier est en cours d’instruction ou qui bénéficient du droit d’asile ne sont plus hébergées, faute de places. Pour pallier à ces dysfonctionnements, la ville de Rennes a de manière exemplaire, ouvert un gymnase pour répondre à l’urgence de la situation, évitant de laisser à la rue des enfants voire des bébés.
Il n’est également pas acceptable d’entendre pour les associations du département, qui remplissent leurs missions, qu’elles favorisent l’afflux de populations migrantes, alors même que cette situation est généralisée sur l’ensemble du territoire et que sans leurs interventions notamment, le risque serait majeur de voir se constituer des campements et bidonvilles.
Nous, associations et fédération accompagnant des personnes en situation de précarité, demandons une réponse forte et des mesures immédiates, en lien avec les collectivités locales pour en finir avec ces situations inhumaines.
- Daniel DELAVEAU Président de la Fédération des acteurs de la solidarité Bretagne Jean DE LEGGE Délégué Départemental de la Fédération des acteurs de la solidarité Bretagne
Contact : Fédération des acteurs de la solidarité / Marion MELEARD / bretagne@federationsolidarite.org / 06 17 52 42 15