22 novembre 2024
29 juin 2020
Le Défenseur des droits et la CNIL ont publié conjointement un rapport sur les algorithmes, portant chacun leurs expertises au service des droits fondamentaux des personnes. Si le recours aux algorithmes n’est pas nouveau, l’utilisation devient de plus en plus massive : au sein du secteur privé et des administrations (prestations sociales, police, justice, hôpitaux, accès aux services publics, procédures d’embauches) conditionnant l’accès aux droits des personnes accompagnées par le secteur social et médico-social. Sujet resté longtemps dans l’angle mort des débats publics, un travail de vigilance doit être mené afin de prévenir les discriminations qui pourraient découler de ces technologies.
Pour rappel :
Un algorithme c’est : la description d’une suite d’étapes permettant d’obtenir un résultat à partir d’éléments fournis. Par exemple, une recette de cuisine est un algorithme permettant d’obtenir un plat à partir de ses ingrédients. Pour qu’un algorithme puisse être mis en œuvre par un ordinateur, il faut qu’il soit exprimé dans un langage informatique et prend la forme d’un logiciel : une application.1
Une discrimination c’est : la discrimination consiste à favoriser ou défavoriser un individu, en raison de certaines de ses caractéristiques ou de certains de ses choix personnels. Ce traitement différencié des personnes influe sur leurs droits fondamentaux : l’accès aux droits, à un service, à une fonction, etc. 2
Les deux autorités indépendantes font part de leurs préoccupations sur l’effet de ces technologies sur les droits fondamentaux étant conçus par des humains et pouvant donc être biaisés. Les trois formes de discriminations peuvent être à l’œuvre par l’intermédiaire des algorithmes :
Discrimination directe3 : parfois de manière intentionnelle avec l’incorporation d’un biais discriminatoire interdit (sexe, origine, etc.) dans l’algorithme.
Discrimination indirecte4 :
A noter que la combinaison des critères neutres peuvent tendre vers de la discrimination.
– Discrimination systémique5 : L’application de biais discriminatoires dans un algorithme se fait de manière automatique et cette répétition parfois à grande échelle pourrait systématiser les discriminations. Ceci risquant de renforcer la stigmatisation envers certaines populations. Car, le but d’un algorithme est de repérer des comportements ou des caractéristiques de groupe afin de dire les actions à adopter. Ainsi, en incorporant des données discriminantes dans le système, celui-ci va proposer une marche à suivre « rationnelle » pouvant faire penser que ce sont des décisions objectives même si discriminantes.
« Ce risque de discrimination est d’autant plus grand pour les groupes sociaux qui font déjà l’objet de discriminations systémiques majeures au sein de la société, par exemple, les femmes, les personnes en situation de handicap ou les personnes issues de l’immigration. »
La CNIL et le Défenseur des Droits ont donc formulé les recommandations suivantes :
– La non-discrimination n’est pas une option mais bien un cadre juridique. Les biais discriminatoires dans les algorithmes devraient pouvoirs être repérés et corrigés et les auteurs de ces biais devraient pouvoir être sanctionnés
– Il y a un enjeu pour que les victimes fassent valoir leurs droits. Le problème étant que les effets discriminatoires des algorithmes ne sont souvent mesurables qu’à l’échelle des groupes. Ils risquent de rester tout à fait invisibles pour les victimes.
Pour rappel, les 25 types de discriminations sont :
1 Définition de la CNIL https://www.cnil.fr/fr/definition/algorithme
2 Voir le Défenseur des droits et la CNCDH sur ce sujet
3 C’est lorsqu’une personne est choisie ou rejetée délibérément par rapport à une autre sur le fondement d’un ou de plusieurs des 25 critères listés.
4 C’est lorsqu’une pratique ou une règle mise en place semble neutre, mais qu’en réalité, cela entraine un désavantage pour une certaine catégorie de personnes.
5 Elle est intégrée et issue d’un jeu d’acteurs ou du système de la société. Elle se rapproche de la discrimination indirecte mais se produit de manière massive.
22 novembre 2024
21 novembre 2024
19 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite