27 juin 2024
9 décembre 2019
Le projet #UnAbriPourToutes vise à étudier et améliorer la situation des femmes dans les centres d’hébergement d’urgence mixtes : leur cadre de vie, la sécurisation de leurs conditions d’accueil et l’accompagnement proposé notamment dans les situations de violences de genre. La Fédération des acteurs de la solidarité est l’un des partenaires du projet.
La première phase du projet a consisté en un diagnostic de terrain auprès de plusieurs structures d’hébergement franciliennes, et donné lieu à un audit. La deuxième phase du projet porte sur la formation des salarié.e.s de ces structures d’hébergement, et la troisième sur la transformation des espaces de ces structures d’hébergement pour qu’ils soient inclusifs et sécurisants pour les femmes hébergées.
L’audit issu de la première phase du projet permet de mieux comprendre la situation des femmes hébergées, notamment leur expérience des violences de genre et leur appropriation des espaces des structures d’hébergement.
Cet audit permet tout d’abord de montrer le degré très élevé d’exposition aux violences des femmes hébergées.Parmi les femmes interviewées dans le cadre de ce diagnostic, 94% déclarent avoir subi des violences lors de leur parcours, pour certaines elles en subissaient encore à ce moment-là. En revanche, la question des violences ne leur a quasiment jamais été posée au moment de leur entretien à l’entrée dans la structure, ce qui n’a pas permis de mettre en place des actions ou un accompagnement sur cette question.
L’occupation des espaces des structures d’hébergement par les femmes est assez conforme à ce que l’on observe en règle générale. Elles investissent peu les espaces collectifs, par peur de violences, à l’exception de ceux qui leur sont parfois réservés ou du réfectoire à certains moments de la journée. Leur chambre est perçue comme un espace privilégié, mais elles souhaiteraient bénéficier de davantage d’espaces collectifs qui leur soient réservées.La nuit elles se sentent en insécurité notamment dans l’accès aux sanitaires, qui nécessitent parfois de traverser l’étage réservé aux hommes. Le sentiment d’insécurité est particulièrement fort la nuit. Il faut aussi noter que les femmes interrogées sont favorables à 60% à la vie en mixité, mais à certaines conditions : que le ratio femmes/hommes soit favorable aux femmes, que la structure soit de taille « humaine ». Enfin, elles jugent très majoritairement utile que des espaces leur soient réservés (et que cette non-mixité soit respectée) et que la structure d’hébergement mette en place des actions sur les violences, de sensibilisation et de prévention notamment.
La seconde partie du rapport revient sur les entretiens avec les professionnel.les des structures parties prenantes. Les entretiens ne se sont pas limités aux intervenant.es sociaux.ales et ont aussi été conduits avec les encadrant.es ainsi que les agent.es d’accueil.
Les structures n’ont pas de protocole spécifique mis en place pour l’accueil des femmes, qui pourrait permettre une détection plus systématique des situations de violence. Les professionnel.les témoignent également du fait qu’au moment de l’orientation ils ou elles ne disposent généralement pas d’informations sur d’éventuelles violences qui auraient été subies. Ils font état de détection de violences au cours de l’accompagnement souvent lorsqu’ils / elles sont témoins de faits de violences ou suite à une accumulation de comportements les alertant. Globalement les entretiens démontrent que l’intervention sur la question des violences se fait au cas par cas, sans protocole précisément établi et bien connu. C’est à la fois du à un manque de formation et de sensibilisation à cette problématique, mais aussi aux difficultés actuelles du travail social : au vu du grand nombre de personnes suivies par chaque intervenant.e et de la multiplicité des problématiques à gérer, la question des violences est sous-traitée. On note également l’absence d’actions de prévention (affichage, réunions) ou de formations spécifiques des professionnel.les. En revanche, confrontés à des problématiques de violences, les professionnel.les font souvent appel à des partenaires (3919, association spécialisée du quartier, police, psychologie, etc.)
Parmi les freins à aborder la question des violences avec les femmes accompagnées, intervenant.es sociaux.ales évoquent que c’est un sujet difficile à aborder, parce qu’il est assimilé à l’intime et à la vie privée, parce que leur charge de travail ne les rend pas disponible pour gérer une problématique aussi complexe, par peur de mal faire, par manque d’outils et par peur de ne pas savoir comment répondre à la problématique, par la difficulté à aborder cette question lorsque l’accompagnement se fait en couple, ou encore parce que ce sujet a des résonnances personnelles.
Parmi les conclusions et recommandations du rapport, on peut noter :
27 juin 2024
27 juin 2024
27 juin 2024
Décryptage FAS de la politique sociale du RN 👇
✊Pour la solidarité, contre l’extrême droite : le 30 juin et le 7 juillet, votons !
Retrouvez le décryptage sur notre site👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/notre-decryptage-de-la-politique-sociale-du-rn/
Mais aussi les ressources proposées par certains de nos adhérents ou alliés, utiles pour démonter les arguments et fausses promesses de l’extrême droite et leur faire barrage aux élections👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/la-fas-et-ses-allies/
[INSERTION] 🗳️ : En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la @FedeSolidarite entend mettre en place un dispositif pour protéger les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles.
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Pour la solidarité, face à l'extrême droite, la FAS appelle au vote le 30 juin et le 7 juillet et se constitue en espace de protection des personnes et des associations.
Pascal Brice (FAS) : « Face au permis d’humilier, nous nous constituerons en espace de protection »
En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la Fédération des acteurs de la solidarité entend mettre e...
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Pascal Brice : « La menace de l’extrême droite, ce n’est pas la menace d’un programme, mais celle d’une vision de l’organisation de la société reposant sur la catégorisation faite des individus dans des groupes et des hiérarchies. »
« L’extrême droite au pouvoir c’est la fragilisation déjà engagée, mais d’une tout autre nature du monde associatif et du travail social. C’est le permis d’humilier, d’insulter, d’agresser, de mépriser donné à quiconque, dans ce pays. »
« Notre Fédération a décidé non seulement d’appeler au vote, mais aussi de mettre en place un espace de protection parce que c’est cela, dont les associations, personnes accompagnées, travailleur.euse.s sociales vont avoir besoin. »
La FAS mobilisée ce soir auprès des associations de solidarité et agents du service public engagés contre l’extrême droite aux côté de @FondationFACE @MozaikFondation @LaCordeeAsso, Collectif @nosservicespub 👇
L'extrême-droite au pouvoir ce ne serait ni banal, ni normal @FrancoisMolins
La suppression du droit du sol est la priorité n1 de M. Bardella. C’est le cœur du programme de l’extrême droite depuis Charles Maurras. Avec des conséquences les plus néfastes pour tous les enfants nés en France de parents étrangers, mais aussi de Français. Voici pourquoi.
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« Nous, diplomates, ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne...
TRIBUNE. Cent soixante-dix diplomates expriment, dans une tribune au « Monde », leurs inquiétudes en cas de victoir...
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