19 décembre 2024
21 décembre 2016
La direction générale des étrangers en France a publié le 26 novembre 2016 l’arrêté encadrant la « caution » qui peut être demandée par les gestionnaires de lieux d’hébergement pour les demandeurs d’asile.
Les lieux d’hébergement pour demandeurs d’asile accueillent des demandeurs d’asile dont la demande a été enregistrée et après l’orientation proposées par l’OFII au guichet unique pour demandeur d’asile.
Un dépôt de garantie permet notamment de recouvrer pour les gestionnaires d’hébergement les frais occasionnés par la remise en l’état des locaux ou le remplacement du matériel du lieu d’hébergement lorsqu’ils ont été endommagés par les personnes.
L’arrêté fixe un montant de garantie maximum par famille qui peut être exigé « à l’occasion de l’entrée dans le lieu d’hébergement pour demandeurs d’asile ».
Le dépôt de garantie était déjà prévu dans la réglementation avant la réforme de l’asile au sein des CADA. En effet, la circulaire du 19 août 2011 sur les missions des CADA prévoyait que les gestionnaires pouvaient exiger le versement d’une caution aux demandeurs d’asile. Il n’était cependant pas prévu pour les autres lieux d’hébergement pour demandeurs d’asile (HUDA, AT-SA)
Le montant était plus important puisque les gestionnaires pouvait exiger jusqu’à 300€ par adulte et 150€ par enfants.
Cependant, à la grande différence de la situation actuelle, cette somme était prélevée sur l’allocation mensuelle de subsistance (AMS) qui était précédemment versée au CADA et redistribuée aux demandeurs d’asile.
Ainsi, les ressources étaient disponibles et ce dépôt de garantie ne pouvait être exigé sans que les personnes puissent effectivement la verser.
En effet, la réforme de l’asile a supprimé l’AMS et l’Allocation temporaire d’attente (ATA) (versée aux demandeurs d’asile non hébergés en CADA) pour les remplacer par l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA) concernant l’ensemble des demandeurs d’asile et dont le montant varie en fonction de la composition familiale et du mode d’hébergement.
Une des nouveautés de cet arrêté est la possibilité pour le gestionnaire de ne pas restituer ce dépôt de garantie si le demandeur d’asile ou la famille s’est maintenu en dehors des délais réglementaires dans le lieu d’hébergement.
La possibilité pour le gestionnaire de ne pas restituer la caution si la personne ou la famille se maintienne dans le lieu d’hébergement au-delà des délais réglementaire est également problématique. Cette mesure nouvelle pourrait faire l’objet d’un moyen de pression supplémentaire pour que les personnes quittent leur lieu d’hébergement sans qu’une orientation ne leur soit proposée. Il s’agit de placer les gestionnaires de lieu d’hébergement dans une position délicate et de chantage pour que les personnes puissent effectivement quitter les lieux, sans tenir compte des situations de vulnérabilité particulières.
De plus, en cas de conflit, l’arrêté n’encadre pas un éventuel recours pour le demandeur d’asile, lui permettant d’exercer ses droits.
La FNARS regrette que l’arrêté suive une logique de suspicion sur la mauvaise volonté à l’égard du demandeur d’asile qui se maintiendrait en dehors des délais réglementaires, sans prendre en compte la situation de détresse et de vulnérabilité des personnes et des difficultés d’orientation des personnes à la sorties des lieux d’hébergement.
Ce texte ne fait pas référence à une notion de ressources disponibles ni de reste à vivre pour les personnes.
La FNARS regrette que le décret ne soit pas plus explicite et garantisse au demandeur d’asile et à sa famille qu’il ne pourra lui être demandé ce versement qu’à partir du moment où les ressources sont effectivement disponibles. Les délais de versement de l’ADA étant très fluctuants et le montant parfois variable d’un mois sur l’autre, sans réelle compréhension pour les demandeurs d’asile, peut mettre en difficulté les personnes et les gestionnaires qui attendent bien souvent que les personnes aient effectivement des ressources pour demander ce versement.
Le terme de « caution » est utilisé dans le décret à la place du terme de « garantie » qui serait mieux appropriée juridiquement pour parler d’une somme destinée à la remise en l’état des locaux.
Le terme de caution renvoi quant à lui à une personne qui s’engage personnellement envers un propriétaire d’un logement loué à payer les dettes locatives en cas de défaillance de sa part.
La loi a pourtant repris ce termes caution mais il convient d’entendre le terme de « dépôt de garantie ».
La prise en compte de la composition familiale dans le calcul des sommes dues pose également question dans la mesure où les dépôts de garanties devraient être liés aux caractéristiques du logement, voire de ressources disponibles et non du nombre de personnes qui l’habite. Cette distinction crée une rupture d’égalité entre demandeurs d’asile qui ne participent pas tous de la même manière à ce dépôt de garantie sans réelle justification.
19 décembre 2024
19 décembre 2024
19 décembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite