Le gouvernement, à travers le plan de relance économique qu’il vient de présenter, n’a une nouvelle fois pas pris la mesure de la réalité vécue par 9 millions de nos concitoyens dont 3 millions d’enfants. En effet, moins de 1 % des 100 milliards débloqués dans le cadre de ce plan est dédié aux plus précaires. Les associations de lutte contre l’exclusion s’étonnent que, malgré la promesse de Jean Castex de proposer des « dispositions extrêmement ambitieuses pour les Français », le gouvernement ait une nouvelle fois fait l’impasse sur les plus pauvres,pourtant premières victimes de la crise sanitaire. Le collectif ALERTE rappelle donc de nouveau l’urgence de développer des politiques ambitieuses afin d’éradiquer structurellement la pauvreté dans notre pays.
Perte d’emplois et de revenus, réduction de l’activité, augmentation des charges pendant le confinement, endettement, impayés de loyer, réduction drastique du reste à vivre qui pousse de plus en plus de gens vers les lieux de distribution alimentaire, rupture scolaire, surmortalité : les personnes en situation de précarité sont les premières à subir les effets de la crise alors que leur conditions de vie étaient déjà critiques auparavant, comme l’a souligné à de nombreuses reprises le collectif ALERTE. Nous sommes aujourd’hui face à une aggravation, un basculement et un ancrage d’une frange de la population dans la grande précarité. Alors que la paupérisation des 15-30 ans s’accélère, le plan de relance ne comporte aucune mesure qui leur garantisse un emploi stable et un revenu décent. Il faut agir maintenant !
Le gouvernement a certes su proposer des solutions temporaires face à la crise, notamment concernant l’aide alimentaire, l’hébergement et des aides financières exceptionnelles pour les familles modestes et les jeunes étudiants sans ressources. Mais les associations de solidarité regrettent qu’aucune disposition de long terme visant à faire évoluer structurellement la situation des personnes précaires n’ait été prise depuis le début du quinquennat. D’autant que le déploiement de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté ne semble plus être une des priorités du gouvernement.
Le gouvernement l’indique lui-même : il faudra a minima 2 ans pour retrouver le niveau économique d’avant crise. Il est donc temps que le gouvernement considère enfin que l’investissement dans les besoins économiques et sociaux des plus précaires est rentable et indispensable afin de lutter contre une pauvreté grandissante, au travers de :
Le collectif ALERTE a entendu la stratégie du gouvernement de faire de la lutte contre la précarité une « action constante » et attend de voir, comme annoncé, les traductions de cette volonté dans les loi de finances et loi de financement de la sécurité sociale à venir, afin qu’Emmanuel Macron prouve de manière concrète qu’il n’est pas le Président des riches et que dépenser pour endiguer la pauvreté est bien synonyme d’investissement d’avenir.
Contacts presse :
Uniopss/ALERTE : Valérie Mercadal – 01 53 36 35 06 / 07 – vmercadal@uniopss.asso.fr
Uniopss/ALERTE : Manon Jullien – 01 53 36 35 09 – mjullien@uniopss.asso.fr
Fédération des acteurs de la solidarité : Audrey-Jane Baldi – 06 17 80 03 52 – audrey-jane.baldi@federationsolidarite.org
🗣️Pascal Brice dans @franceinfo : « Au moment où nous préparons toutes et tous la rentrée scolaire de nos enfants, il faut que nous sachions qu’il y a plus de 2000 enfants qui, à l’issue de cette journée à l’école, retourneront à la rue. »
👉
Le JT de la matinale du vendredi 30 août 2024
Le JT de la matinale du vendredi 30 août 2024. JT franceinfo consultable en ligne en replay pour voir et revo...
www.francetvinfo.fr
2043 enfants à la rue : le nombre est inédit pour une veille de rentrée, selon le baromètre de la
@FedeSolidarite et de l'@UNICEF_france. Parmi eux, Nermine, 11 ans, et les trois enfants de Lassana, expulsés de leur logement juste avant les vacances.
💬 "La situation est extrêmement tendue"
Bruno Morel, président de la Fédération des acteurs de la solidarité d'Île-de-France, inquiet face aux 743 enfants sans solution d'hébergement dans la région à quelques jours de la rentrée scolaire
🗣️Nathalie Latour dans @lemondefr : « La hausse atteint 120 % en quatre ans et ces chiffres sont inférieurs à la réalité, puisque beaucoup n’appellent pas ou plus le 115, découragés par les temps d’attente et les réponses négatives. »
📢 2 043 enfants sont à la rue en France.
La rentrée approche et ces enfants ne savent pas où ils vont dormir.
Ce chiffre est en 📈 de 3 % par rapport à l'année dernière et de 120 % dps 2020.
Si l'indignation est partagée, l'action des pouvoirs publics se fait attendre
🔴 en direct de la conférence de presse ce jeudi 29 août au siège de @FCPE_nationale
@gouvernementFR PORTÉ DISPARU, ENFANTS À LA RUE
- baromètre du nb d'enfants à la rue @UNICEF_FR @FedeSolidarite
- prise de parole de @jamaissanstoit de @MdM_France et @CollAssoUnies
La conférence de presse sur la situation dramatique des enfants à la rue a commencé, un moyen de rappeler l'urgence de la situation. @UNICEF_france
@Fondation_AP @medecindumonde @FCPE_nationale @jamaissanstoit @CollAssoUnies
📢 Je veux lancer un cri d’alarme !
2 043 enfants, dont 467 de moins de 3 ans et 168 de moins de 1 an dorment chaque soir à la rue.
Avec la @FedeSolidarite, nous appelons le @gouvernementFR à agir sans attendre.
@EmmanuelMacron @Delegpauvrete @dihal_gouv
Conférence de presse baromètre des enfants à la rue avec la FAS, @UNICEF_france @Fondation_AP, @medecindumonde, @FCPE_nationale, @jamaissanstoit, @CollAssoUnies
👇
« En 2022, nous avons eu la promesse du zéro enfant à la rue puis celle des 120 millions pour l’hébergement d’urgence. Ces promesses sont indispensables face à l’évolution à la hausse du nombre d’enfants sans solution » 👇
Nathalie Latour rappelle que ces chiffres sont sous évalués, le taux de non recours au 115 a été estimé lors de la Nuit des Solidarités à près de 70%.
« Nous sommes en train de nous habituer à une situation qui est inacceptable. »