19 décembre 2024
21 avril 2022
Dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle, la Fédération des acteurs de la solidarité lance un appel à mobilisation générale pour empêcher l’extrême droite de diriger notre pays et défendre les valeurs de la solidarité et la lutte contre la pauvreté. Vous êtes un.e acteur.rice du réseau et vous souhaitez signer cet appel ? Remplissez le formulaire en bas de page (actualisation une fois par jour).
L’extrême droite est la négation-même de la solidarité.
Notre Fédération d’associations engagées contre la pauvreté, partout dans le pays, s’alarme à nouveau du risque, à chaque fois plus pressant, de voir l’extrême-droite exercer le pouvoir en France. Car l’extrême droite est la négation-même de la solidarité. Même lorsqu’elle se pare des mots et des atours du social.
Nous sommes lucides sur les fragmentations, les assignations sociales et territoriales, les abandons, les inquiétudes, les instrumentalisations, les exaspérations qui alimentent l’extrême droite dans un temps de fragilités sociales et culturelles. Nos associations, les travailleurs sociaux comme les bénévoles et les personnes que nous accompagnons, sont au premier rang du combat contre ces fractures. Elles sont trop plongées dans le réel, dans la vie des hommes, des femmes et des familles qui basculent dans la précarité, trop conscientes de la grandeur et des difficultés de l’exercice de la solidarité, pour croire que le déni, les slogans ou les leçons de morale puissent être d’une quelconque utilité.
Mais la solidarité ne se divise pas. En exclure les étrangers, ou certains étrangers en raison de leur origine ou de leur religion, c’est admettre que l’humanité peut être divisée et autoriser ainsi l’exclusion des pauvres, des sans domicile fixe, d’autres encore, étrangers comme français. C’est laisser le champ libre aux catégorisations, aux stigmatisations, aux violences. Il n’y a pas de limite à cet engrenage qui finit toujours par broyer bien d’autres que les seuls étrangers.
Notre Nation a le droit de décider, dans le cadre de ses engagements internationaux pour l’asile et pour la vie de famille, qui peut ou ne peut pas résider dans notre pays. C’est un choix politique qui relève du débat démocratique. Mais exclure par principe, au nom de la « préférence nationale », les étrangers de la solidarité nationale, c’est porter une atteinte mortelle au principe même de solidarité. Ce sont toutes celles et ceux qui en ont besoin, qui y ont droit, mais aussi celles et ceux pour qui vivre la solidarité par métier ou par engagement citoyen est une condition de la dignité et de l’ordre social, qui finiraient par rejoindre le rang des bannis.
Aucun risque ne doit être pris avec une telle perspective. Personne ne devrait le minimiser.
Il faudra bien apporter des réponses républicaines, pleinement républicaines, aux fractures du pays. Il faudra bien réinventer la solidarité. Il faudra bien la faire vivre dans les faits pour celles et ceux qui y ont droit, qui en ont besoin, pour une alimentation saine, le logement, l’emploi, la santé, la culture. Il faudra bien réconcilier des classes moyennes fragilisées avec la solidarité.
Le moment est venu de dissiper le vertige que ressentent tant de Français face au miroir tendu de la précarité et de la pauvreté. Cette inquiétude s’accompagne de bien des engagements solidaires de la part de celles et de ceux qui, quelle que soit leur situation sociale, regardent et tendent la main. Mais elle provoque aussi la peur, le repli, la recherche de responsabilités dans la dénonciation des « assistés » ou des étrangers.
Empêcher l’extrême droite de diriger notre pays et décréter la mobilisation générale pour la solidarité, tel est l’appel de notre Fédération des acteurs de la solidarité.
Nous devons et pouvons viser le plein emploi. Mais il doit s’accompagner d’une lutte acharnée contre la précarité et la pauvreté ; d’une reconnaissance de la valeur sociale du travail de tant de salariés, notamment dans les métiers du social et du soin ; d’une relance du logement social ; d’une politique migratoire enfin digne et ordonnée. Nous n’y parviendrons qu’en changeant de méthode, en sortant d’approches formatées et centralisées, en partant des besoins sociaux des personnes, de leurs envies, de leurs possibilités, des initiatives, des territoires, non seulement pour être efficaces mais aussi pour donner à notre pays l’agilité, la mobilité, la liberté sociale, la reconnaissance qui lui font défaut, alimentant les colères et corrodant la solidarité.
Pour que notre Fédération n’ait plus à lancer de tels appels.
Pascal Brice, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité
Premiers signataires :
Pascal BRICE (FAS), Nathalie LATOUR (FAS), Bruno MOREL (Emmaüs Solidarité), Emmanuelle COSSE (Union sociale pour l’habitat), Christophe ROBERT (Fondation Abbé Pierre), Laura ADAM, Liliana ANDREONE, Aden ALLAOUA, Antonin AMADO, Sylvie ANTONI, Kallo ASMA, Hanane ASSOULI, Stéphane ASTIC, Petru BÂRGU, Peggy BAUDOI, Catherine BAUDRY, Denis BAYART, Habiba BIGBADE, Nathalie BLANCHARD, Hugues BERAUD-SUDREAU, Christine BEZZINA, Hayat BOAIRA, Nicolas BOUILLANT, Hugues BOULET, Charles-Henri BRADIER, Jean-François BRIAND, Pascal BRICE, Mohamed CAMARA, Samantha CASTAING, Martine CHANTECAILLE, Elena CIOBANU, Anne CLISSON, François CROQUETTE, Elise DARGENT, Juliette DAVODEAU, Christine DEFORET, Daniel DELAVEAU, Isabelle DESPLANQUES, Marie-France DETALMINIL, Didier DUBASQUE, Alexandra DUHAMEL, Véronique DUPUIS, Marie-France EPRINCHARD, Pascaline FARRUDJA-NUTTALL, Anne FAYOLLE-LUSSAC, Lazard FENKAM, Christophe FOUREL, Maryse GAUZET, Madeline GERVAIS, Anne GOSTEAU, Corinne GRILLET, Claire GROVER, Joël HALDEMANN, Valérie HAMDI, Medyna HEMMAR, Thomas HUTIN, Nadia IMBERNON, Véronique KEMPFER, Fatima KHALQI, Sarah KLAJNBERG, Ronan KERGUIDUFF, LACOMBLE, Céiline LAFOURCADE, LAKHOUACHE, Delphine LALU, Joran LE GALL, Annick LE GUILLOU, Anne LEMARE, Isabelle MARQUES GROSS, Serge MAZERAND, Chantal MIR, Benoit L’HERMITTE, Sonia LE GROUMELLEC, Yvon LE MIGNAN, Marc LEGRAS, Mathilde LOISIL, Magali MARTINEZ, Alexandre MARTINI, Josyane MEHL, MEUNIER, Elisabeth PARACHINI, Marie PELLIEUX, Maryvonne PELLIEUX, Pierre-André PELLIEUX, Elodie PETITGENET, Isabelle PERISSE, Emilie PERNOUX, Emilie PLANTIN, Sophie QUEHEILLALT, Eva RATIER, Marie-Jeanne RICHARD, Jean-Marc RIMBERT, Laura ROUSSEL, Morgane ROUDIER, Faisel SAIDOU, Sophie TRUCHOT-BARRET, Laurence TUBIANA, Andréa V., Anne VAILLANT, Véronqiue VIGUIE, Laurent VIOT, Sophie VIVIEN, Edith VRIGNAUD, Franck VU HONG, Capucine WINTER, Esther YAO LARROQUE…
→ Cliquez ici pour télécharger la liste des signataires dans son intégralité…
(liste mise à jour le 25/04)
19 décembre 2024
19 décembre 2024
19 décembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite