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10 juin 2024

Audition de la FAS par le groupe d’études santé mentale

La Fédération a été auditionnée le 7 mai par le groupe d’études santé mentale à l’Assemblée nationale. La co-Présidente et députée Chantal JOURDAN souhaitait que le FAS éclaire la représentation nationale sur les liens entre la précarité et la santé mentale. La HAS (Haute Autorité de Santé) ainsi que le GHU (Groupe Hospitalier Universitaire) Paris Psychiatrie & neuroscience ont également participé à cette audition.

De manière générale, la FAS a rappelé que les moyens engagés par l’Etat étaient insuffisants – voire en diminution – au regard de la hausse de la précarité, ainsi que l’augmentation des besoins en matière de santé mentale pour les personnes précaires mais également pour les professionnel-le-s. S’appuyant notamment sur les travaux de la HAS, elle a aussi précisé que les liens entre précarité et troubles psychiques ou psychiatriques sont complexes et qu’il est difficile de déterminer ce qui relève de la cause et ce qui relève de l’effet.

Si la FAS a souligné qu’il existe des particularités dans les troubles psychiques – en fonction de son genre, de son lieu d’habitation, de sa catégorie professionnelle (ou de celle de ses parents), de son âge, etc. – elle a appelé de ses vœux une actualisation de l’étude SAMENTA (SAnté MENTale et Addictions chez les personnes sans logement personnel d’Île-de-France) de 2009, à mener sur le plan national, afin de ne plus sous-évaluer les expériences des personnes en situation de vulnérabilité (en particuliers les femmes ou les populations migrantes)

Dès lors, la Fédération a proposé au groupe d’études de :

  • Renforcer les équipes mobiles psychiatrie précarité ;
  • Multiplier au sein des structures d’accueil, d’hébergement et de logement, les interventions des professionnel-le-s de la santé mentale, spécialisées en clinique de la précarité et besoins en santé mentale que peuvent présenter les personnes concernées ;
  • Organiser, au sein des structures, des consultations avancées en santé mentale (en s’inspirant du modèle des consultations avancées en addictologie) avec des professionnel-le-s spécialisé-e-s ;
  • Poursuivre le déploiement des dispositifs tels Un chez-soi d’abord ;
  • Financer l’intervention d’équipes externes spécialisées à la suite d’un évènement pouvant fragiliser les équipes professionnelles ;
  • Encourager et accompagner la mise en œuvre de partenariats entre les secteurs de l’exclusion sociale et celui de la santé.

 

Vous trouverez ici les réponses de la Fédération à cette audition…