15 novembre 2024
12 juillet 2016
Les centres d’accueil et d’orientation (CAO) ont ouvert en hâte fin octobre 2015 sur l’ensemble du territoire métropolitain afin de réduire le nombre de migrants vivant dans le campement de Calais et de permettre à ces personnes de réfléchir à la suite de leur parcours migratoire. Par une instruction du 29 juin 2016 le ministre de l’Intérieur et la ministre du Logement et de l’Habitat durable pérennisent ce dispositif, au fonctionnement et au statut toujours flous.
Les orientations vers les CAO continuent depuis Calais, mais également depuis Grande-Synthe et Paris, d’où 413 migrants ont orienté vers les CAO entre les mois de mars et de mai. Alors que l’hébergement d’urgence sur ces territoires est saturé et que le dispositif national d’accueil n’est pas suffisant pour héberger l’ensemble des migrants qui introduiraient une demande d’asile, l’objectif est de pérenniser et d’amplifier le dispositif CAO. A ce titre, 3 000 places supplémentaires en CAO devront être créées d’ici septembre 2016 afin d’atteindre un parc total de 5 000 places.
Plusieurs règles sont énoncées, dans un objectif de « rationalisation de l’accueil et de maitrise de son coût ». A cette fin, les CAO devront désormais :
Les CAO pourront s’installer dans des bâtiments en dur, mais pourront également prendre la forme de structures modulaires.
Outre les inquiétudes que ces nouvelles orientations introduisent déjà quant au respect du principe d’inconditionnalité de l’hébergement pour les migrants n’entamant pas de démarche au terme d’un mois mais également concernant la qualité de l’hébergement et de l’accompagnement dans ces conditions, cette instruction ne précise pas plusieurs éléments du dispositif sur lesquels les ministères ont déjà été interpellés.
En effet, plusieurs difficultés avaient été identifiées via l’enquête sur le dispositif CAO et les remontées des associations adhérentes : défaut d’information fournie aux migrants avant leur orientation ; orientation de mineurs non accompagnés, de demandeurs d’asile et de réfugiés ; accompagnement administratif et social inégal selon les structures ; assignation à résidence et renvois de demande d’asile en procédure Dublin depuis les centres, etc.
Lors des trois comités de suivi du dispositif de mise à l’abri des migrants de Calais qui se sont tenus entre février et avril 2016, la FNARS, au côté d’autres associations, a pu soulever ces difficultés et proposer des pistes d’amélioration. La FNARS demande désormais la reprise de ce comité de suivi afin que ces propositions soient intégrées au cahier des charges à venir.
Au-delà de la nécessaire amélioration du dispositif CAO, la pérennisation de ces centres interroge sur la cohérence du dispositif français d’accueil des demandeurs d’asile.
En premier lieu, le passage par les CAO devient incontournable pour accéder ensuite à un hébergement plus pérenne au sein du dispositif national d’accueil et crée ainsi des filières et des points de fixation à Paris et sur le Littoral Nord.
Ensuite, cette nouvelle étape équivaut à une rupture supplémentaire dans le parcours d’un public souvent fragilisé pour lequel il est pourtant essentiel d’assurer une stabilité et un accompagnement continu.
Enfin, le statut de ces centres n’est pas clair puisque en tant qu’hébergement d’urgence ils devraient respecter les principes du Code de l’action sociale et des familles, et notamment celui de l’inconditionnalité.
Un accès à la procédure effectif sous trois jours et une augmentation de la capacité d’accueil du parc d’hébergement pour demandeurs d’asile, pourtant prévus par la loi relative à la réforme de l’asile, auraient permis à la fois une mise à l’abri des migrants et un desserrement des lieux de tension.
15 novembre 2024
14 novembre 2024
12 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite