21 novembre 2024
29 août 2024
Paris, le 29 août 2024
A quelques jours de la rentrée, alors que la majorité des enfants se prépare à retrouver le chemin de l’école, certains ignorent encore dans quelles conditions ils feront leur rentrée et où ils dormiront ce soir.
Après le triste record de 3 000 enfants à la rue enregistré en octobre 2023, le sursaut attendu de la part des pouvoirs publics n’a pas eu lieu et l’impuissance publique en la matière perdure. Cette année est une fois de plus marquée par des promesses non tenues par le Gouvernement comme l’annonce sans concrétisation d’une hausse du budget de l’hébergement de 120 millions d’euros. Quant aux départements, certains négligent leurs responsabilités en matière de prise en charge des mineurs non accompagnés, des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans sans abri. Pendant ce temps, la situation des enfants à la rue se dégrade : d’après le baromètre publié par la FAS et l’UNICEF France, dans la nuit du 19 août, 2 043 enfants sont restés sans solution d’hébergement après l’appel de leur famille au 115. Ce chiffre est en hausse de 3 % par rapport à l’an dernier et de 120 % par rapport à 2020.
Cet été, la situation a continué de se dégrader dans les territoires. Le préfet du Morbihan a remis 80 personnes à la rue au motif que leur situation « ne justifiait plus leur maintien au sein des capacités hôtelières », bafouant ainsi les principes légaux d’inconditionnalité et de continuité de l’hébergement. La métropole de Lyon a aussi déclaré mettre fin aux nouvelles mises à l’abri des plus vulnérables dont elle est responsable (femmes enceintes et mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans) en raison d’un manque de moyens. Dans la métropole de Lyon, le nombre d’enfants à la rue a plus que triplé en seulement deux ans.
En Île-de-France, le collectif Le revers de la médaille a recensé 26 évacuations de lieux de vie informels par l’État en seulement cinq mois, soit presque autant que pour l’ensemble de l’année 2022. Parmi ces personnes expulsées, des centaines de mineurs non accompagnés (MNA) en recours pour faire reconnaître leur minorité. La Coordination Nationale Jeunes Exilé.es en Danger estime qu’en 2024, moins d’un tiers des 3 800 MNA en recours sur le territoire métropolitain étaient hébergés par les institutions. Ils sont 1 100 à vivre dans la rue, et 1 200 à être hébergés grâce à la solidarité citoyenne. Les médecins et psychologues bénévoles chez Médecins du monde constatent sur le terrain les conséquences dramatiques sur la santé physique et psychique de ces enfants dont le développement est altéré par la vie à la rue, s’ajoutant aux traumatismes du parcours d’exil.
Cette violation flagrante des droits de l’enfant n’a que trop duré. Nous, associations, enseignants, parents d’élèves, enfants concernés, demandons que les paroles soient enfin suivies d’actes forts pour mettre l’État en conformité avec la loi et ses engagements internationaux. L’action de la société civile, comme celle du réseau d’aide aux élèves sans toit, est essentielle pour renforcer la visibilité des enfants sans domicile.
Le prochain gouvernement devra engager une politique ambitieuse et durable d’accès au logement et assurer l’accès inconditionnel à l’hébergement d’urgence, en dotant ces politiques de moyens à la hauteur des besoins.
Contacts presse :
Collectif des Associations Unies : Angèle Roblot – media@fondation-abbe-pierre.fr – 06 23 25 93 79
UNICEF France : Estelle Flabat – eflabat@unicef.fr – 06 50 34 64 77 et Carine Spinosi – cspinosi@unicef.fr – 01 44 39 17 49
Fédération des acteurs de la solidarité : Charlotte Abello – communication@federationsolidarite.org – 06 17 80 03 52
Réseau national d’aide aux élèves sans toit : Juliette Murtin – 06 89 34 50 65 et Raphaël Vulliez – 06 18 06 50 70 – jamaissanstoit69@gmail.com
Fédération des conseils de parents d’élèves : Laurence Guillermou – lguillermou@fcpe.asso.fr
Retrouvez
→ le communiqué de presse FAS / UNICEF du baromètre des enfants à la rue 2024
→ le dossier de presse du baromètre des enfants à la rue 2024
→ l’analyse statistique détaillée du baromètre des enfants à la rue 2024
21 novembre 2024
19 novembre 2024
15 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite