Edito du président de la FAS, Pascal Brice – novembre 2024

En cette rentrée 2024, la détermination de la FAS est à la hauteur de l’énergie des participant.es aux Journées du travail social organisées à Nancy en septembre. La pauvreté et la précarité continuent à s’enraciner, les associations sont gravement fragilisées notamment par la non-compensation du Ségur, les travailleurs et travailleuses sociales et les bénévoles subissent les impasses imposées par des discours de stigmatisation des pauvres et des étrangers et par un repli budgétaire à l’aveugle. C’est le sens du cri d’alarme lancé par la FAS avec la Croix-Rouge sur les atteintes aux SIAO. Notre mobilisation au printemps contre l’instrumentalisation par l’extrême-droite des fragilités du pays est toujours vivante.

Les premiers échanges avec les ministres sociaux soulignent une compréhension des enjeux et ouvrent des pistes, notamment pour débureaucratiser le travail social. Mais les orientations données à la politique d’immigration par le ministre de l’intérieur ne promettent que des désordres et la sortie du « quoi qu’il en coûte » va lourdement peser. La FAS demeure force de coopération et de proposition – pour la programmation pluriannuelle des moyens de la rue, à l’hébergement et au logement comme pour le plein emploi solidaire. Mais nous sommes aussi déterminés à nous mobiliser et une première campagne sera lancée début novembre pour mettre en lumières les invisibles dont le travail est si essentiel. Nous appelons l’ensemble des Fédérations, Unions, organisations de salarié.es et d’employeurs à nous rejoindre avant la fin 2024.

Pascal Brice

Président de la FAS