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30 mai 2012

Emplois d’avenir : le gouvernement « oublie » les professionnels de l’insertion !

Ce mercredi 29 août, le projet de loi portant sur la création des emplois d’avenir a été examiné pour la première fois en Conseil des Ministres. En amont, la FNARS a adressé à Michel Sapin, Ministre du Travail et de l’Emploi et Benoît Hamont, ministre délégué à l’Economie Sociale et Solidaire, son analyse de cette mesure. Un communiqué de presse signé par l’ensemble des réseaux de l’IAE a également été envoyé.

Les emplois d’avenir visent à favoriser le recrutement de jeunes non qualifiés dans des structures essentiellement non-marchandes par une prise en charge de 75% de leur salaire pendant un maximum de trois ans, la structure devant en contrepartie accompagner et former les jeunes mais aussi s’efforcer de pérenniser le poste crée. Les emplois d’avenir devraient ainsi permettre à la fois de renforcer l’accès à l’emploi de jeunes non qualifiés et de soutenir le développement de structures d’utilité sociale. Devraient, si certaines conditions sont réunies.

Dans la note envoyée aux ministres concernées, la FNARS récapitule ces différentes conditions, notamment sur l’obligation d’accompagnement et de formation du jeune qui doit être imposée aux employeurs mais aussi sur les moyens donnés à ces mêmes employeurs pour la réaliser. Pour des structures aux ressources, financières comme humaines, souvent limitées (c’est bien pour cela qu’elles ont besoin d’emplois d’avenir), une simple obligation d’accompagnement ne peut suffire, des moyens doivent être mobilisés pour les aider à mettre en œuvre cet accompagnement. Les associations d’insertion, les Missions Locales ou encore le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels doivent être sollicités pour appuyer la construction de véritables parcours de qualification pour les jeunes, seule garantie pour eux d’un accès à l’emploi réellement durable. D’autant plus que l’on peut s’interroger sur la capacité des structures de l’économie sociale et solidaire de pérenniser un volume important de postes.

La FNARS rappelle aussi que les emplois d’avenir ne peuvent être la seule solution à l’exclusion des jeunes non qualifiés ; s’il faut, ainsi que le propose le collectif des réseaux de l’IAE, commencer par renforcer les dispositifs d’accompagnement existants et fiables que sont les SIAE, il faut avant tout intervenir en amont. En revoyant les politiques de la jeunesse autour du droit à la formation, de la réorganisation de l’orientation des jeunes et de la refonte des minima sociaux pour les étendre réellement à toute personne majeure, l’Etat pourra prévenir ces risques d’exclusions et défendre plus efficacement l’avenir des jeunes.

Télécharger la note… (pdf)

 

CP_cau_28-08-12.pdf (pdf)