18 décembre 2024
15 novembre 2024
Depuis 2018, un groupe de travail pluridisciplinaire se réunit à l’initiative de PasserElles Buissonnières à Lyon, afin d’améliorer les pratiques professionnelles dans l’accompagnement de femmes migrantes victimes de violences. Le travail de ce groupe s’appuie sur les préconisations du Protocole d’Istanbul sous-titré “manuel pour enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants”, guide de bonnes pratiques en matière de recueil des récits et de certification des séquelles.
L’enquête s’est déroulée du 15 septembre au 30 octobre sur quatre sites lyonnais : PASS périnatalité de l’Hôpital Édouard Herriot, PASS et service social de l’hôpital St Joseph St Luc, CASO (Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation) de Médecins du Monde et association PasserElles Buissonnières. Durant cette période, 607 personnes ont été reçues.
Sur ces 607 entretiens, 142 situations de blocage ont été recensées : 72 % de femmes, dont 43 femmes enceintes / 28 % d’hommes (La PASS périnatalité et l’association PasserElles Buissonnières recevant presque exclusivement des femmes, cela peut expliquer pour partie leur surreprésentation).
Trois thématiques récurrentes, avec de manière transversale la question de la violence subie :
Cette enquête a pris place dans un contexte particulièrement difficile, au premier chef pour les personnes en situation de précarité, mais également pour les professionnels du travail social et du soin et pour les équipes bénévoles. Elle donne un éclairage local sur des problématiques qui résonnent au niveau national comme le montrent différentes études (Cf. enquête de la FAS sur les difficultés liées à l’ANEF, rapport du Sénat sur les
femmes sans-abris , rapport du Défenseur des droits etc). Elle a pour objectif de nourrir la connaissance et de permettre une réflexion transversale pour aboutir à des propositions.