27 juin 2024
21 mars 2019
Malgré les efforts conjoints des services de l’Etat et des associations pour ouvrir des places d’hébergement, la situation des familles et des personnes à la rue a été très critique durant tout l’hiver tant en raison du manque de places que de la qualité des places ouvertes. A l’approche du printemps, se superposent la fin de la trêve hivernale au 31 mars qui se traduit par la reprise des expulsions locatives et des bidonvilles et la fermeture progressive des places temporaires ouvertes pendant l’hiver. Les ménages hébergés vivent dans l’incertitude et avec la peur d’être remis à la rue.
Selon les chiffres communiqués par la Direction générale de la cohésion sociale, 36% des personnes qui ont été accueillies dans des places hivernales durant l’hiver 2017/2018 étaient sans aucune solution identifiée à leur sortie. Ce sont donc quelques milliers de personnes qui vont se retrouver dehors alors que, malgré les demandes des associations, aucune pérennisation de places n’a été annoncée pour le moment par le Gouvernement. Dans cette situation, les futures remises à la rue des personnes isolées et des familles, contraires à la loi, provoqueront des ruptures d’accompagnement, hypothèqueront les possibilités d’insertion et d’accès rapide au logement et auront des conséquences sur tous les aspects de la vie de ces personnes.
Ces remises à la rue et le manque de places d’hébergement vont nécessairement générer une pression accrue sur les dispositifs d’accueil et d’accompagnement déjà saturés. Alors que les besoins sont très importants et non remplis, cette saturation décourage les personnes et alimente ainsi le non-recours au 115115Numéro d’urgence sociale anonyme et gratuit pour les sans-abri, freinant les parcours de sortie de rue et d’insertion et rendant de plus en plus invisibles ces besoins non formulés.
Le secteur de l’accueil et de l’accompagnement des personnes en difficultés sociales s’est construit autour d’un principe cardinal : l’accueil inconditionnel. Ce droit à l’hébergement est aujourd’hui clairement inscrit dans la loi : “Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence”. Toutes les personnes doivent pouvoir ainsi accéder ou se maintenir dans l’hébergement sans autre considération que celle de leur vulnérabilité. Ce principe constitue à la fois un droit pour les personnes et la base du travail social et de l’éthique des intervenants sociaux.
Ce principe d’accueil inconditionnel se prolonge dans celui de la continuité de l’accueil dans les structures d’hébergement qui précise que toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence “doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation”. Ce principe s’oppose à la remise à la rue des personnes sans qu’une solution durable et adaptée à leur situation ne soit trouvée. Le droit à un accompagnement personnalisé est également consacré par la loi. Il constitue le levier essentiel et indispensable à l’orientation et à l’insertion sociale et professionnelle des personnes sans abri ou en difficultés.
Nous invitons ainsi l’ensemble des Fédérations régionales et adhérents à la plus grande vigilance et à nous tenir informés des conditions de sortie des dispositifs hivernaux et de l’orientation des personnes.
La Fédération des acteurs de la solidarité a signé l’appel de Grenoble pour sensibiliser l’ensemble des pouvoirs publics sur l’importance du DAHO, droit à l’hébergement opposable, et sur les conditions de sa mise en œuvre pour les personnes qui sont en situation de rue ou en passent de l’être.
Au-delà du DAHO, la Fédération vous propose également un ensemble de recommandations juridiques concernant des remises à la rue de personnes hébergées mais également des personnes ne pouvant pas accéder au dispositif d’hébergement.
27 juin 2024
27 juin 2024
27 juin 2024
Décryptage FAS de la politique sociale du RN 👇
✊Pour la solidarité, contre l’extrême droite : le 30 juin et le 7 juillet, votons !
Retrouvez le décryptage sur notre site👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/notre-decryptage-de-la-politique-sociale-du-rn/
Mais aussi les ressources proposées par certains de nos adhérents ou alliés, utiles pour démonter les arguments et fausses promesses de l’extrême droite et leur faire barrage aux élections👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/la-fas-et-ses-allies/
[INSERTION] 🗳️ : En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la @FedeSolidarite entend mettre en place un dispositif pour protéger les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles.
🔗 À lire ici 👇
Pour la solidarité, face à l'extrême droite, la FAS appelle au vote le 30 juin et le 7 juillet et se constitue en espace de protection des personnes et des associations.
Pascal Brice (FAS) : « Face au permis d’humilier, nous nous constituerons en espace de protection »
En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la Fédération des acteurs de la solidarité entend mettre e...
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Pascal Brice : « La menace de l’extrême droite, ce n’est pas la menace d’un programme, mais celle d’une vision de l’organisation de la société reposant sur la catégorisation faite des individus dans des groupes et des hiérarchies. »
« L’extrême droite au pouvoir c’est la fragilisation déjà engagée, mais d’une tout autre nature du monde associatif et du travail social. C’est le permis d’humilier, d’insulter, d’agresser, de mépriser donné à quiconque, dans ce pays. »
« Notre Fédération a décidé non seulement d’appeler au vote, mais aussi de mettre en place un espace de protection parce que c’est cela, dont les associations, personnes accompagnées, travailleur.euse.s sociales vont avoir besoin. »
La FAS mobilisée ce soir auprès des associations de solidarité et agents du service public engagés contre l’extrême droite aux côté de @FondationFACE @MozaikFondation @LaCordeeAsso, Collectif @nosservicespub 👇
L'extrême-droite au pouvoir ce ne serait ni banal, ni normal @FrancoisMolins
La suppression du droit du sol est la priorité n1 de M. Bardella. C’est le cœur du programme de l’extrême droite depuis Charles Maurras. Avec des conséquences les plus néfastes pour tous les enfants nés en France de parents étrangers, mais aussi de Français. Voici pourquoi.
La FAS mobilisée pour les #droits des #femmes avec #alertefeministes @AssoAurore @fguyot
L'extrême-droite exerçant le pouvoir d'Etat ce ne serait ni banal, ni normal.
« Nous, diplomates, ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne...
TRIBUNE. Cent soixante-dix diplomates expriment, dans une tribune au « Monde », leurs inquiétudes en cas de victoir...
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