22 novembre 2024
3 septembre 2019
Dans cette interview, Rhani Khelifa, médiateur au Samu social de Paris, nous parle de son métier, de ses évolutions et des personnes qu’il accompagne.
Je suis médiateur depuis 10 ans au Pôle hébergement et Réservations hôtelières du Samu social de Paris. Ce qui m’intéresse ? La littérature, le sport et divers sujets de culture générale.
A Paris intramuros, le Samu social représente à peu près 165 hôtels, dans lesquels vivent plusieurs milliers de personnes, qu’elles soient isolées, en couple avec ou sans enfant. Nous intervenons soit dans le cadre de nos visites de médiation « classiques », soit suite à un signalement d’une personne ou d’un·e hôtelier·e.
Les visites de médiation ont lieu dans chaque hôtel, tous les deux mois. Nous faisons le tour des chambres, et posons les questions de base inscrites sur notre fiche : des questions qui tendent à évaluer la qualité de vie au sein des établissements partenaires « Est-ce que vous avez assez à manger ? », « Avez-vous de l’eau chaude ? »… Puis nous faisons un retour à l’hôtelier·e et nous assurons qu’il a bien pris en compte les doléances des personnes hébergées. L’important est la régularité de ces visites, elles montrent aux personnes, de manière collective et individuelle, qu’elles peuvent compter sur nous pour nous informer d’un éventuel problème à venir, qu’elles n’ont pas à subir ou à taire certaines choses, légères ou plus graves.
L’utilité de ce métier. Vivre à l’hôtel peut être anxiogène. Etre médiateur, c’est être un facilitateur, on est un point d’ancrage pour les personnes que nous rencontrons, un lien avec la structure dans laquelle elles sont hébergées. Bien qu’ayant une fiche de poste très cadrée, nous avons la possibilité de créer du lien sans non plus s’improviser psychologue. Notre passage dans les différents hôtels nous permet de mettre à disposition des informations, d’écouter les parcours de vie des personnes qui n’ont parfois plus aucun repère. Précisons que les personnes signalent toujours un problème via leur travailleur·euse social·e, car nous ne traitons pas une intervention sans que celui ou celle-ci soit informé·e en amont. Indépendamment d’agir dans l’urgence, on désamorce des problèmes, on apaise, on évite qu’un problème ne dégénère en proposant des actions concrètes. Il faut rester très attentif, parce que toute conversation, aussi banale soit-elle, peut bifurquer vers quelque chose de primordial.
Quand le pôle hébergement et Réservations hôtelières a vu le jour, nous étions très peu de salarié·e·s, alors qu’aujourd’hui nous sommes plus de 80 ! Plus de salarié·e·s, ça veut dire plus d’hôtels, et donc plus de personnes et de familles à rencontrer. Avec le temps et l’expérience de chaque médiateur·trice, nous avons pu perfectionner la façon dont on échange, dont on se transmet les informations et dont on agit avec et pour les personnes.
Quant à la société dans son ensemble… c’est un vaste sujet… elle évolue et régresse, l’un ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, nous faisons face à un nombre croissant de personnes en situation de précarité. En parallèle, les moyens du Samusocial progressent, pour faire face à la grande exclusion.
Plus de moyens et plus de précarité ? Est-ce que c’est un signe de notre temps ? Une conjoncture particulière ? Je n’ai pas vraiment de réponse mais je suis persuadé qu’agir au quotidien au plus près des personnes est essentiel, et utile.
22 novembre 2024
21 novembre 2024
19 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite