27 juin 2024
16 février 2023
Le constat est sans appel, le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, il progresse dans certaines de ses manifestations les plus violentes.
Ce rapport s’appuie sur les résultats du « Baromètre sexisme » mené avec l’Institut Viavoice, auprès de 2500 personnes interrogées, et fait état des perceptions de l’opinion face aux inégalités entre les femmes et les hommes, évalue le degré de sexisme de la population, mesure l’adhésion aux outils existants de lutte contre le sexisme et restitue le degré de sexisme de la population.
Cinq ans après #MeTOO, le Haut Conseil à l’Egalité dresse un bilan alarmant quant à la progression du sexisme en France. Alors que les inégalités entre les femmes et les hommes sont majoritairement reconnues et dénoncées par l’opinion publique, que le gouvernement a érigé en « Grande cause » du quinquennat la lutte contre les violences faites aux femmes, celles-ci continuent de progresser dans ces formes les plus violentes. Ce paradoxe entre conscience et vécu, déjà opérant lors de la précédente édition du Baromètre Sexisme du HCE, est un des grands enseignements du sondage.
93% des femmes interrogées font état d’une inégalité de traitement structurelle à la société française, que cela soit au travail, dans l’espace public et privé, à l’école…
Les femmes continuent d’être surreprésentées dans les métiers « genrés », notamment du soin, et subissent des conditions de travail dégradées et aux horaires atypiques. Pour 37 % des femmes interrogées, celles-ci affirment que les discriminations sexistes subies dans leurs choix d’orientation professionnelle, sont les résultantes du métier qu’elles ont aujourd’hui.
Concernant les violences sexistes et sexuelles, le constat est alarmant : entre 2020 et 2021, le nombre de victimes de violences conjugales a augmenté de 21%, et on dénombre 20% de plus de victimes de féminicides conjugaux [1].
La résultante est que 9 femmes sur 10 anticipent les actes et les propos sexistes des hommes et adoptent des conduites d’évitement et 8 femmes sur 10 ont peur de rentrer seules chez elles le soir.
55% d’entre elles renoncent à sortir et faire des activités seules, à s’habiller comme elles le souhaitent (52 %), veillent à ne pas parler trop fort ou hausser le ton (41 %), ou encore censurent leur propos par crainte de la réaction des hommes (40 %). Près d’une femme sur 5 (18 %) a des difficultés à prendre la parole au sein d’un groupe.
Des réflexes encore très sexistes de la part des hommes
Selon le Baromètre sexisme, les hommes adoptent bien trop souvent des comportements sexistes et misogynes et n’ont pas conscience des inégalités entre les femmes et les hommes :
Les hommes âgés de 65 ans sont plus conservateurs que les jeunes hommes :
Mais c’est parmi les hommes de moins de 35 ans, qu’est observé un ancrage plus important des clichés « masculinistes » et une plus grande affirmation d’une « masculinité hégémonique» :
A la lecture des témoignages, le Haut Conseil à l’Egalité alerte sur l’importance de tenir compte des résultats concernant les hommes et les spécificités générationnelles et sociales à l’œuvre chez eux, pour apporter une réponse adaptée afin de combattre le sexisme à tous les stades de ce continuum.
Les réponses et les moyens pour lutter contre le sexisme sous toutes ses formes sont insuffisants et inopérants.
Le manque de confiance à l’égard des institutions et des politiques pour prévenir et lutter contre les actes et violences sexistes est profonde, selon les résultats du baromètre. La responsabilité institutionnelle et politique est désignée par une partie de la société qui demande une plus forte prise en compte et davantage d’actions concrètes.
Le constat est sans appel, seulement un quart de la population française juge efficace l’action des pouvoirs publics, pire encore 27 % seulement considèrent que les pouvoirs publics font tout ce qu’il faut pour lutter contre le sexisme, 25 % qu’ils font tout ce qu’il faut pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et 25 % contre les féminicides.
Les menaces sérieuses de recul des droits des femmes partout dans le monde nécessite une intervention plus importante des pouvoirs publics à la hauteur des enjeux qui sont posés.
Le Haut Conseil à l’Egalité propose un plan d’urgence massif et des pistes d’amélioration pour des pouvoirs publics plus performants
[1] Les violences conjugales enregistrées par le Ministère de l’Intérieur en 2021
27 juin 2024
27 juin 2024
27 juin 2024
Décryptage FAS de la politique sociale du RN 👇
✊Pour la solidarité, contre l’extrême droite : le 30 juin et le 7 juillet, votons !
Retrouvez le décryptage sur notre site👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/notre-decryptage-de-la-politique-sociale-du-rn/
Mais aussi les ressources proposées par certains de nos adhérents ou alliés, utiles pour démonter les arguments et fausses promesses de l’extrême droite et leur faire barrage aux élections👇https://www.federationsolidarite.org/plan-de-vigilance-et-mobilisation/la-fas-et-ses-allies/
[INSERTION] 🗳️ : En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la @FedeSolidarite entend mettre en place un dispositif pour protéger les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles.
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Pour la solidarité, face à l'extrême droite, la FAS appelle au vote le 30 juin et le 7 juillet et se constitue en espace de protection des personnes et des associations.
Pascal Brice (FAS) : « Face au permis d’humilier, nous nous constituerons en espace de protection »
En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la Fédération des acteurs de la solidarité entend mettre e...
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Pascal Brice : « La menace de l’extrême droite, ce n’est pas la menace d’un programme, mais celle d’une vision de l’organisation de la société reposant sur la catégorisation faite des individus dans des groupes et des hiérarchies. »
« L’extrême droite au pouvoir c’est la fragilisation déjà engagée, mais d’une tout autre nature du monde associatif et du travail social. C’est le permis d’humilier, d’insulter, d’agresser, de mépriser donné à quiconque, dans ce pays. »
« Notre Fédération a décidé non seulement d’appeler au vote, mais aussi de mettre en place un espace de protection parce que c’est cela, dont les associations, personnes accompagnées, travailleur.euse.s sociales vont avoir besoin. »
La FAS mobilisée ce soir auprès des associations de solidarité et agents du service public engagés contre l’extrême droite aux côté de @FondationFACE @MozaikFondation @LaCordeeAsso, Collectif @nosservicespub 👇
L'extrême-droite au pouvoir ce ne serait ni banal, ni normal @FrancoisMolins
La suppression du droit du sol est la priorité n1 de M. Bardella. C’est le cœur du programme de l’extrême droite depuis Charles Maurras. Avec des conséquences les plus néfastes pour tous les enfants nés en France de parents étrangers, mais aussi de Français. Voici pourquoi.
La FAS mobilisée pour les #droits des #femmes avec #alertefeministes @AssoAurore @fguyot
L'extrême-droite exerçant le pouvoir d'Etat ce ne serait ni banal, ni normal.
« Nous, diplomates, ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne...
TRIBUNE. Cent soixante-dix diplomates expriment, dans une tribune au « Monde », leurs inquiétudes en cas de victoir...
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