15 novembre 2024
19 avril 2017
Depuis 2015, la France reconnaît les droits culturels. L’article 103 de la loi NOTRe fait en effet des droits culturels la référence en matière de politique publique culturelle de l’Etat. Mais que cela signifie-t-il vraiment ?
Les droits culturels sont un ensemble de droits fondamentaux déclinés dans la déclaration de Fribourg (2007), qui garantissent le « droit de chacun de participer à la vie culturelle ». Plus que le simple accès à « la culture », il s’agit de :
Concrètement, les droits culturels protègent les personnes des discriminations et du non-respect de leur identité culturelle, mais garantissent aussi l’accès des personnes aux ressources culturelles nécessaires pour construire leur identité culturelle. Les « droits culturels » ne recouvrent pas « la culture » perçue au sens des arts mais bien tout ce qui fait notre identité culturelle : autant les arts que l’éthique, l’architecture, la cuisine, la langue, les traditions, etc. C’est donc cette conception large du droit de chacun de participer à la vie culturelle qui est aujourd’hui reconnue dans la loi française.
Ce concept est particulièrement pertinent dans le cadre du travail social, car il permet à la fois de reconnaître le droit de chaque personne de participer à la vie culturelle quelle que sa situation sociale, ses références et son identité culturelles, mais aussi le droit de cette personne d’avoir accès à des pratiques, des espaces, des activités culturelles dont elle est aujourd’hui exclue ou éloignée. Cela implique la reconnaissance des pratiques amateures, la dé-hiérarchisation des rapports entre « culture légitime » et « contre-culture » au profit de la construction commune de la participation culturelle entre différents acteurs, comme le porte le réseau Culture 21.
La reconnaissance de ces droits dans la loi appelle donc les pouvoirs publics à favoriser ce double objectif dans leurs politiques. Certaines collectivités le font déjà depuis longtemps, à l’instar du conseil général de l’Ardèche qui, par le biais de sa politique « Culture e(s)t lien social » soutient et encourage l’émergence des projets co-construits entre acteurs du champ social et du champ culturel qui permettent aux publics concernés de participer à la vie culturelle de leur territoire.
Dans le cadre du travail social, ce concept implique que le développement culturel des structures sociales ne doit pas uniquement avoir pour objet de « donner accès à la culture » de manière descendante mais bien de permettre aux individus de construire activement leur identité culturelle, de participer à la vie de la société, à sa création, à son inventivité. Les droits culturels permettent de dépasser les tensions et liens de hiérarchisations pour mener des projets co-construits entre publics/artistes, professionnels/amateurs, structures culturelles/structures sociales, pouvoirs publics/citoyens.
Il s’agit de ne pas considérer les citoyens comme de consommateurs de culture mais comme des acteurs à part entière de la vie culturelle, et ainsi de permettre aux personnes de développer leur pouvoir d’agir sur la société et sur leur vie.
De nombreuses structures adoptent déjà cette approche, par le biais de projets artistiques, à l’image du projet « Parcours sensibles » en Bretagne ou du projet actuel de la commission culture de la Fédération Rhône-Alpes qui valorise différentes pratiques et œuvres artistiques réalisées par des personnes accompagnées par les associations du réseau. C’est également l’esprit du travail de partenariat lancé entre la Fédération des acteurs de la solidarité et l’association Cultures du cœur pour favoriser les initiatives de médiation culturelle au sein de notre réseau et les liens entre acteurs du champ social et du champ culturel.
De nombreux acteurs culturels et sociaux ont lancé des travaux de réflexion sur les implications de l’intégration des droits culturels dans la loi française. La Fédération participera à ces réflexions dans le but de faire émerger des politiques publiques répondant à cette nouvelle exigence.
Pour en savoir plus sur les droits culturels :
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14 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
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Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
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La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite