02 juillet 2024
10 novembre 2022
La FAS a été fortement mobilisée ces dernières semaines auprès de nombreux acteurs institutionnels sur plusieurs thématiques. Retour sur ces rencontres qui ont été l’occasion pour la FAS de porter ses engagements et d’obtenir des précisions de la part de certains membres du gouvernement :
Jeudi 3 novembre, la Première Ministre, Elisabeth Borne accompagnée de plusieurs ministres (solidarités, éducation, logement, travail, enfance, collectivités locales, associations, professions de santé) a souhaité rencontrer les associations de lutte contre la pauvreté pour évoquer le projet de « Pacte des solidarités » supposé succéder en janvier 2023 à la « stratégie pauvreté ».
La FAS, représentée par Pascal Brice, a appelé le gouvernement au volontarisme contre la pauvreté et la précarité en affirmant que le plein emploi à lui seul ne peut être l’unique réponse apportée, les besoins étant dans l’adaptabilité des politiques de solidarité à la diversité des parcours des personnes.
Nous avons souligné quelques éléments indispensables à ce nécessaire volontarisme :
1-Protéger les revenus des plus fragiles face à la hausse des prix en leur garantissant par des mesures ciblées, la neutralisation des effets de ces hausses (énergie, alimentation, loyers, dimension écologique).
2-Promouvoir l’accès à l’emploi de manière adaptée aux différents parcours des personnes :
-Pas de RSA sous condition mais plutôt des engagements réciproques pour accompagner les plus fragiles.
-Soutien à l’IAE qui accompagne les plus fragilisés, sans oublier la dimension écologique qui peut lui être associée.
-Nécessité d’une bonne articulation avec France travail.
-Aller au bout d’un changement de logique pour un accès effectif, significatif et durable des étrangers en précarité au séjour et au travail. Pour se faire il convient d’aller au-delà des seuls demandeurs d’asile et ne pas accentuer la rigidité de la liste des métiers en tension. Un an de séjour n’est pas suffisant, il y a un besoin de perspective pour les personnes.
3-Donner aux associations les moyens d’agir :
Nous avons fait part de notre satisfaction sur le bouclier tarifaire que nous avions demandé tout en rappelant notre vigilance pour que tous nos adhérents en bénéficient. Nous avons également partagé notre soulagement suite à la décision de ne pas réduire de 7000 places supplémentaires l’hébergement d’urgence en 2023. Néanmoins nous avons rappelé notre incompréhension concernant la baisse maintenue des 7000 places en 2022, en rappelant la situation des enfants à la rue et les limites d’ouverture de places réelles.
Par ailleurs, nous avons fait part d’une nécessaire simplification administrative pour alléger les procédures bureaucratiques qui pèsent sur les associations. Enfin, la nécessaire revalorisation des prix de journée a également été mentionnée pour permettre de mieux financer l’accompagnement social et faire face à l’inflation.
4-Répondre à la crise du travail social :
-Répondre aux attentes des oubliés du Ségur (sur le 115/SIAO et l’IAE notamment).
-Conférence des métiers et approche globale.
La Première ministre a d’abord dressé un tableau optimiste des résultats de la stratégie pauvreté, rappelé les grands axes de l’action gouvernementale (plein emploi, lutte contre les inégalités à la racine, égalité des chances), les mesures prises face à la hausse des prix (y compris par l’annonce le matin même d’un fonds alimentaire de 60 millions d’euros) et souhaité ouvrir des consultations en vue d’établir un « Pacte des solidarités» devant succéder à la stratégie pauvreté pour « lutter contre les inégalités, accompagner vers l’emploi et porter une transition écologique solidaire ». Mme Borne puis le ministre des Solidarités ont évoqué quelques éléments comme la petite enfance, la solidarité à la source, le non recours, France travail etc.
Les membres du gouvernement présents ont précisé plusieurs points sur leurs thématiques :
–Travail : pas de condition au RSA, appels à projets contrat engagement jeune clos, hausse du budget de l’IAE, ouverture au séjour pour le travail au-delà des seuls demandeurs d’asile.
–Logement: éventualité d’une mesure prime écoutants 115, rappel de l’arbitrage plus favorable aux places d’hébergement d’urgence, intérêt pour la programmation pluriannuelle.
–Éducation : appel à mieux mobiliser fonds sociaux des établissements scolaires, repérage des fragilités, volontarisme contre les inégalités scolaires (mesures à venir).
–Collectivités: rôle notamment des CCAS (Centre Communal d’Action Sociale)
–Associations: préparation en cours d’un plan de simplification.
La Première ministre a conclu en souhaitant une action « résolue et volontariste » ainsi que l’ouverture des concertations avec le Ministre des Solidarités au cours des prochaines semaines avant une nouvelle réunion à Matignon début 2023.
Vendredi 4 novembre, Olivier Dussopt est allé visiter avec Pascal Brice le programme Convergence porté par l’association Notre-Dame des sans-abri à Décines ainsi que le pacte SEVE Emploi porté par l’association Médialys à Villeurbanne. 3 salarié.e.s en transition professionnelle, sortis des effectifs et en emploi ou encore en poste au sein de la SIAE et 3 entreprises partenaires sont venus témoigner devant le Ministre, Mme la Préfète et le Maire de Villeurbanne notamment de l’impact de la médiation active sur le recrutement.
Secteurs en tension de recrutement, difficultés à identifier les profils recherchés, problématiques sociales et administratives ont été les enjeux soulignés durant ces échanges. Le rôle capital de l’IAE et du développement des services de médiation active ont été reconnus comme étant des solutions incontournables.
Olivier Dussopt a conclu que la formation des permanent.e.s des structures de l’IAE, notamment à travers le programme SEVE Emploi, est incontournable pour mener ces missions d’accompagnement et de suivi dans l’emploi.
Lundi 7 novembre a eu lieu la journée Enfance Famille ouverte par Pascal Brice et Charlotte Caubel en présence de nombreux professionnels.
La FAS a questionné la ministre en priorité sur les enfants à la rue et les places d’hébergement d’urgence.
La ministre a affirmé son engagement sur la question de l’enfance qui ne peut être le monopole d’un seul ministère mais qui au contraire doit être portée dans tout le gouvernement. S’agissant des évolutions de la politique de protection de l’enfance, Charlotte Caubel a également mentionné la loi du 7 février 2022 qui doit être mise en place avec la fin des placements en hôtels pour les enfants pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE), la généralisation de la prise en charge des enfants par l’ASE jusqu’à leurs 21 ans, censée permettre la fin des sorties sèches de l’ASE, ainsi que l’expérimentation des Conseils départementaux de protection de l’enfance. La FAS a souligné le besoin de dépasser des logiques d’intervention en silos, et le besoin d’interconnaissance des professionnels de différents secteurs (notamment protection de l’enfance, accueil hébergement insertion (AHI) et santé) afin de répondre au mieux aux besoins des enfants et familles. Le non-recours aux droits a également été abordé par la ministre qui a affirmé sa volonté de simplification notamment dans le champ de l’enfance et de la famille.
La difficulté d’accès à a formation des sortants d’ASE, les enfants de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et les NEET (ni en études, ni en emploi et ni en formation) a aussi fait partie des enjeux soulignés par la ministre.
Thibaut Guilluy a rencontré ce mardi 8 novembre les salariés du chantier d’insertion « Cousu main » à Argenteuil (95) qui fait partie de l’association ARS95, formée par SEVE Emploi en 2021.
Cette rencontre de terrain avait pour objectif d’intégrer dans la réforme France Travail des expériences concrètes qui contribuent à l’amélioration de la qualité de l’accompagnement dans un objectif d’accès à l’emploi durable des publics éloignés de l’emploi.
Le Haut-Commissaire a salué le travail de proximité mené avec les TPE-PME, le modèle coopératif avec des tiers de confiance, la dynamique territoriale, le suivi et l’accompagnement dans l’emploi.
Décryptage FAS de la politique sociale du RN 👇
✊Pour la solidarité, contre l’extrême droite : le 30 juin et le 7 juillet, votons !
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[INSERTION] 🗳️ : En cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la @FedeSolidarite entend mettre en place un dispositif pour protéger les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles.
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Pascal Brice : « La menace de l’extrême droite, ce n’est pas la menace d’un programme, mais celle d’une vision de l’organisation de la société reposant sur la catégorisation faite des individus dans des groupes et des hiérarchies. »
« L’extrême droite au pouvoir c’est la fragilisation déjà engagée, mais d’une tout autre nature du monde associatif et du travail social. C’est le permis d’humilier, d’insulter, d’agresser, de mépriser donné à quiconque, dans ce pays. »
« Notre Fédération a décidé non seulement d’appeler au vote, mais aussi de mettre en place un espace de protection parce que c’est cela, dont les associations, personnes accompagnées, travailleur.euse.s sociales vont avoir besoin. »
La FAS mobilisée ce soir auprès des associations de solidarité et agents du service public engagés contre l’extrême droite aux côté de @FondationFACE @MozaikFondation @LaCordeeAsso, Collectif @nosservicespub 👇
L'extrême-droite au pouvoir ce ne serait ni banal, ni normal @FrancoisMolins
La suppression du droit du sol est la priorité n1 de M. Bardella. C’est le cœur du programme de l’extrême droite depuis Charles Maurras. Avec des conséquences les plus néfastes pour tous les enfants nés en France de parents étrangers, mais aussi de Français. Voici pourquoi.
La FAS mobilisée pour les #droits des #femmes avec #alertefeministes @AssoAurore @fguyot
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« Nous, diplomates, ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne...
TRIBUNE. Cent soixante-dix diplomates expriment, dans une tribune au « Monde », leurs inquiétudes en cas de victoir...
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