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13 juin 2024

[PRESSE] Pascal Brice dans Le Nouvel Obs « Le risque le plus grave est de voir se multiplier des actes quotidiens de racisme »

Interview –

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, explique le sens de l’appel associatif à se mobiliser contre l’extrême droite lors des élections législatives.

Une vingtaine d’associations et de syndicats appellent à battre l’extrême droite. Parmi les signataires, la CFDT, la CGT, l’UNSA, la LDH, SOS Racisme, ou la FAS. Pour Pascal Brice, le président de la FAS – Fédération des acteurs de la solidarité, qui regroupe plusieurs centaines d’associations, il faut se mobiliser pour empêcher l’irrémédiable.

Pour quelle raison lancez-vous cet appel avec une vingtaine d’autres syndicats ou associations ?

L’inquiétude est très profonde parmi le million de personnes en grande précarité que la FAS (Fédération des acteurs de la solidarité) accompagne, comme parmi tous les travailleurs sociaux. Il y a un sentiment de vertige et d’angoisse terrible lié à une possible arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Les personnes qui sont accueillies dans nos associations sont des personnes à la rue, des personnes en hébergement d’urgence, des travailleurs pauvres, des victimes de violences, des demandeurs d’asile, ou encore des personnes qui tentent de se réinsérer. Nous redoutons qu’une forme de stigmatisation à leur égard se généralise, que toutes ces personnes en situation de fragilité soient encore davantage rendues responsables de la crise vécue par la classe moyenne, et donc, que quelque chose d’irrémédiable se produise.

Quelles sont les mesures que pourrait prendre un gouvernement d’extrême droite qui vous inquiète particulièrement ?

Le point culminant, c’est bien entendu la question de la préférence nationale, c’est-à-dire l’institutionnalisation d’une approche essentialiste de la personne humaine, que l’on juge un individu bon ou mauvais, fréquentable ou pas fréquentable, selon sa nature. Cette mesure cible les étrangers, mais on sait très bien que derrière ce sont tous les pauvres qui sont visés…

(…) Retrouvez l’article en intégralité sur Le Nouvel Obs