25 novembre 2024
1 février 2023
Audrey, 30 ans, éducatrice spécialisée et Amandine, 24 ans, monitrice éducatrice travaillent pour le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) de l’Association Maison d’Accueil (AMA) à Arles. Ensemble, elles ont relevé le défi de participer à une formation de 5 jours, tout en anglais, à Budapest en octobre 2022 organisée par la FEANTSA et le Conseil de l’Europe.
Cette formation s’axait sur le logement d’abord pour les jeunes et était destinée à des jeunes professionnels de toute l’Europe. Elle a ainsi rassemblé une trentaine de participants venant du Royaume-Uni, de Grèce, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Belgique, des Pays-Bas ou encore de Lituanie. Construite sur le principe de l’éducation non formel, la formation était surtout basée sur l’échange entre les participants à travers différents ateliers, temps de retour d’expériences et jeux pour apprendre à se connaître.
Le CHRS de l’Association Maison d’Accueil à Arles accompagne des personnes isolées et des familles, (familles monoparentales et des couples avec ou sans enfants). Aujourd’hui, l’AMA pratique peu la politique du logement d’abord dans l’accompagnement qu’elle propose. Néanmoins, le CHRS a un programme facilitant l’accès au logement en proposant des baux glissants avec un contrat d’accompagnement de 6 mois (renouvelable) aux familles qu’ils accompagnent, cela en lien avec leurs partenaires bailleurs sociaux.
Vous avez participé à la formation sur le « logement d’abord pour les jeunes » organisée par la FEANTSA en octobre dernier, que retenez-vous de cette expérience ?
Pour nous, c’était une première expérience de formation à l’étranger. C’était un vrai challenge mais aussi une très belle opportunité. On a été un peu jeté dans le bain ! Le premier soir, nous étions un peu paniquées car on avait une moins bonne maîtrise de la langue que les autres, mais les formateurs avaient organisé des jeux « energizer » pour créer du lien et lever le frein de la langue.
Et surtout, c’est le partage d’expérience sur de nombreuses thématiques qui nous a aidé à lever les freins. En effet, cela nous a fait prendre conscience qu’on avait beaucoup de connaissances sur l’hébergement et sur le système français à partager. Nous sommes allées à cette formation pour apprendre, et on a finalement beaucoup donné nous aussi.
Qu’avez-vous appris sur le Logement d’Abord ?
Nous avons été inspiré par les 5 principes du Logement d’Abord pour les jeunes (Housing First for Youth) :
Surtout, nous avons compris qu’on ne peut pas demander la même chose à un jeune qu’à un adulte. Maintenant, quand on accueille des jeunes, nous faisons attention au fait que le jeune a peut-être moins d’expérience. Mais cela nous amène aussi à repenser l’accompagnement des adultes qui, comme certains jeunes, peuvent aussi avoir des besoins spécifiques.
Qu’avez-vous appris des expériences de vos pairs européens ? Quelles pratiques vous ont particulièrement inspirées ?
Dans le groupe, nous étions tous très curieux de savoir ce que faisait les autres pays. C’est rassurant de voir qu’il n’y a pas qu’un modèle et qu’on peut tout adapter et transposer.
Nous avons été particulièrement inspirées par un dispositif au Portugal : un bus qui agit sur la diminution des risques, dans un principe d’inconditionnalité total. Le but est d’accompagner les jeunes dans leur consommation de drogues en leur fournissant un espace et du matériel sécurisé, mais surtout en se déplaçant vraiment là où sont les jeunes. J’ai trouvé ça riche, poignant et très inspirant car nous on n’aborde pas les addictions de front, or je comprends qu’oser en parler c’est créer ce lien de confiance qui est la base de tout.
Nous avons appris qu’en Espagne ils séparent l’accompagnement social du logement avec deux services qui travaillent conjointement. Le jeune a ainsi deux interlocuteurs pour deux choses différentes. D’un côté l’accompagnement au logement avec un accompagnement droits/devoirs, relations de voisinage, budget etc. Et de l’autre côté, cela laisse de la place à un accompagnement plus global, plus riche, en laissant la place à d’autres choses : la santé, l’insertion professionnelle, les liens familiaux, la vie sociale etc.
Grâce aux expériences des autres pays européens, en voyant tout ce qui se fait ailleurs, nous avons envie de croire qu’il est possible de développer les principes du Logement d’Abord dans toute l’Europe ! Nous avons l’impression que la France s’est reposé sur ses lauriers, et sommes étonnés qu’un pays comme la Lituanie arrive à développer une politique de Logement d’Abord alors qu’ils semblent moins avancés que la France sur les droits sociaux. Nous revenons aussi un peu déroutées que la problématique des jeunes à la rue soit si peu médiatisée.
Question 4 : En quoi la formation a impacté votre travail d’éducatrice au quotidien ?
En premier lieu, la formation nous a fait une vraie piqure de rappel sur les droits fondamentaux, et aussi sur la place des droits de l’homme et du citoyen dans nos pratiques !
Même si nous ne faisons pas de Logement d’Abord à proprement parler, nous sommes revenues enrichies et avons pu faire un retour auprès de nos collègues et auprès de l’association. Ensemble, nous avons forcément un peu requestionné nos pratiques et notamment, pourquoi nous avions autant de conditions préalables au logement…
Tout cela n’aurait pas été possible sans M. GUIASSA, le directeur de l’association qui nous a positionné sur cette belle expérience !
25 novembre 2024
25 novembre 2024
25 novembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite