31 octobre 2024
27 janvier 2021
L’Humanité, le 27 janvier 2021
Depuis les premières mesures de confinement engagées en mars 2020, les acteurs de la lutte contre l’exclusion observent avec inquiétude la montée de la pauvreté dans le pays. La perte d’emploi et de revenu a plongé des centaines de milliers de ménages, non protégés par le chômage partiel, dans une précarité financière sans que l’on puisse aujourd’hui entrevoir le bout du tunnel.
L’augmentation spectaculaire du nombre d’allocataires du RSA, + 8,5% en un an (qui atteint +16 % dans certains départements) est la plus forte jamais constatée depuis la création du RMI en 1988. Les files d’attente devant les distributions d’aide alimentaire, avec de nouveaux publics bénéficiaires, jeunes, familles monoparentales, témoignent des difficultés d’accès aux biens les plus essentiels. La montée des difficultés à payer son loyer nous fait craindre une flambée des expulsions locatives à partir d’avril, période qui signe habituellement la fin de la trêve hivernale et la réduction des capacités d’hébergement des personnes sans-domicile fixe.
Des mesures positives ont certes été engagées depuis mars avec l’ouverture de près de 40 000 places de mise à l’abri des personnes à la rue, avec l’aide des associations, ou encore le versement de plusieurs aides financières ponctuelles. Mais aucune réponse structurelle n’est aujourd’hui apportée, dans la durée, au chômage de masse, à la crise du logement et à la baisse du pouvoir d’achat des plus précaires.
Pour répondre à ces urgences sociales, il faut revaloriser les minima sociaux et en particulier le RSA dont le montant est gelé depuis 2017 (en dehors de son indexation sur l’inflation) et proposer à tous les jeunes dès 18 ans une couverture universelle associant ressources et accompagnement. Au moment où les loyers sont le premier poste de dépenses des ménages modestes, la production de logements sociaux chute dangereusement avec seulement 90 000 logements agréés en 2020, le plus mauvais résultat depuis 15 ans.
Dans ce contexte, Mobilisons l’Etat, les collectivités locales et le mouvement HLM autour d’un pacte pour le logement social fixent un rythme annuel de production de 150 000 logements sociaux par an dont 60 000 à très bas niveau de quittance, objectif nécessaire à l’éradication du sans abrisme à l’échelle de 5 à 10 ans. Soutenons également les ménages en situation d’impayé de loyer par un fonds d’urgence nationale qui éviterait la reprise des expulsions en 2021. Enfin, la perspective d’un taux de chômage à 11 % au premier semestre 2021 laissera sur le bas coté un grand nombre de personnes à faible qualification, durablement privées d’emploi. Si les aides à l’embauche et à l’apprentissage déjà mises en œuvre sont nécessaires en période de récession, elles doivent être complétées par un plan de création d’emplois solidaires, d’utilité sociale et écologique, négocié entre l’Etat, les collectivités locales et le secteur de l’économie sociale et solidaire.
Depuis le début de la pandémie, les associations de solidarité sont en première ligne pour protéger les plus fragiles des effets de la crise. Elles en appellent à une mobilisation nationale pour éradiquer la pauvreté et éviter que la crise sanitaire ne se transforme en crise humanitaire.
Florent Guéguen (Directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité)
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite