Revue de presse du 12 octobre 2023
Analyse et retombée médias
Le jeudi 12 octobre dernier, s’est déroulée tout au long de la journée et partout en France la grande mobilisation de la « braderie du social » visant à faire entendre au plus grand nombre la détresse des associations face à l’enracinement de la précarité et de la pauvreté.
Cette mobilisation a été relayée par des médias à très forte audience, à commencer par le Parisien, qui la veille, avec une interview de Pascal Brice (« À la prochaine crise, on ne sera plus là » : face à Aurore Bergé, le SOS des associations caritatives ») annonçait la rencontre de la ministre des Solidarités avec des personnes en situation de précarité et des équipes sociales le lendemain. S’en ait suivi le 12 au matin, une dépêche AFP annonçant la mobilisation, « nouveau cri d’alarme des associations de lutte contre la pauvreté », très reprise par des médias nationaux (Libération, Le Point, Le Monde notamment). En région, plusieurs reportages et immersions des médias locaux et régionaux ont mis en lumière les difficultés concrètes auxquelles font face les travailleur.euse.s sociaux et sociales et les personnes en situation de précarité. Dans un communiqué de presse, l’Uniopss a manifesté son soutien à la braderie « comme première étape d’une mobilisation plus large afin que l’ensemble des acteurs associatifs puissent s’exprimer en exigeant que la dignité des personnes et leurs droits effectifs priment sur des logiques financières. »
Il est à noter que ce même jour était publiée une note de la Fondation Jean-Jaurès « pour une revalorisation anticipée des minima sociaux » avec une estimation selon laquelle plus de 200 000 personnes pourraient basculer dans la pauvreté avant la revalorisation des minima sociaux prévue en avril 2024. Dans ce cadre, certains médias, comme Ouest France et La Tribune ont fait le lien entre les chiffres mentionnés dans la note et la situation exposée par la mobilisation de la braderie du social permettant de mettre l’accent à la fois sur l’enracinement de la pauvreté en France et le risque de bascule dans la grande pauvreté et la situation vécue par les travailleur.euse.s sociaux et sociales, les associations et les personnes concernées : « on a des situations de précarité qui s’étendent et qui s’aggravent et on a des associations qui sont dans l’épuisement et le manque de moyens » (reprise des propos de Pascal Brice à l’AFP dans l’article de la Tribune : Minimas sociaux : 200.000 personnes pourraient basculer dans la pauvreté sans revalorisation anticipée »). La braderie du social a également fait l’objet d’un article du Figaro, sous un tout autre angle dans lequel une étude faisant état de la baisse des dons des français aux associations est mentionnée « cette raréfaction du soutien financier aux plus précaires survient alors que les associations alertent sur leur situation et celle des populations précaires. »
Dans les régions, par la mobilisation des FAS régionales partout en France et des associations, une dizaine de reportages ont eu lieu lors des portes ouvertes et des rassemblements, mettant en lumière les problématiques vécues par les professionnel.lles en première ligne de la hausse des besoins. Dans Ouest-France, Maïté Fernandez, déléguée régionale de la FAS Pays de la Loire a partagé des chiffres alarmants « le nombre d’appels au 115 pour un hébergement d’urgence a augmenté de 60 % entre 2021 et 2022 dans notre région. Rien que la semaine dernière, 2 657 personnes ont appelé le 115. Soit 380 personnes par jour. Et pour 57 % de ces gens, il n’y a pas de solution. » En Bretagne, dans un autre article de Ouest-France, Hervé Olagne, délégué de la FAS Bretagne et membre de la fondation Massé-Trévidy témoigne de la hausse massive des appels au 115 entraînant un épuisement considérable des équipes du SIAO » 15 travailleurs sociaux prennent 18 000 appels par an.
L’an passé, nous étions déjà à plus 20 % par rapport à l’année précédente ». La baisse du budget de 18 millions d’euros en Haut-De-France (l’ADARS dans WEO), la situation inconfortable entre la politique sociale et la politique sur l’immigration pour l’accueil inconditionnel (Pascale Blanchetière, déléguée de la FAS Auvergne-Rhône-Alpes dans Le Progrès), les difficultés de recrutement des équipes sociales (Thierry Mila, Président de la FAS Paca-Corse dans La Marseillaise), le tri des vulnérabilités et la perte de sens des profesionnel.lles (association Le Relais à Bourges) ou encore le manque de places d’hébergements d’urgence pour mettre à l’abri les femmes isolées avec leurs enfants (l’ASFAD à Nantes), toutes ces situations et bien d’autres encore ont été portées dans la presse par des reportages dans les associations et des interviews avec les représentant.es de la FAS et des structures.
Ces différents reportages et immersions de la presse au sein des structures ont permis de mettre en lumière les réalités vécues par les professionnel.lles du social, trop souvent invisibilisés mais également de faire connaître la grande diversité des structures et des dispositifs qui accueillent et accompagnent au quotidien les personnes vulnérables, appelés fréquemment et sans distinction « acteurs de la solidarité ».
NATIONAL
-10/10/2023, Communiqué de presse – Uniopss : « Soutien de l’Uniopss à la mobilisation du 12 octobre « braderie du social »
-11/10/2023, Le Parisien, « À la prochaine crise, on ne sera plus là » : face à Aurore Bergé, le SOS des associations caritatives
-12/10/2023, Dépêche AFP : « nouveau cri d’alarme des associations de lutte contre la pauvreté »
-12/10/2023, Alternative Economique, Blog « Braderie du social le 12 octobre 2023 »
-12/10/2023, Ouest-France, « Le RSA progresse peu, la pauvreté galope »
-12/10/2023, France Info, citation de la braderie du social dans le 10/12
-12/10/2023, Le Figaro, « Avec l’inflation, les Français font moins de dons…au grand dam des associations »
-12/10/2023, La Tribune, « Minimas sociaux: 200.000 personnes pourraient basculer dans la pauvreté sans revalorisation anticipée »
-12/10/2023, La Banque des territoires, Des associations mobilisées contre “la braderie du social”
-12/10/2023, Bulletin Quotidien, « Pauvreté : Plus d’un mois après le cri d’alarme lancé par les Restos du Cœur, les associations de lutte contre la pauvreté alertent de nouveau sur leur situation et celle des populations précaires »
-12/10/2023, Le journal de l’économie, Minima sociaux : vers une revalorisation anticipée ?
REGIONS
Hauts-de-France :
-12/10/2023, WEO, “Une braderie sociale” : les acteurs de l’aide sociale se mobilisent
-12/10/2023, Courrier Picard, « Picardie : les acteurs de la solidarité dénoncent une « braderie du social »
Auvergne Rhône-Alpes :
-12/10/2023, Rue 89 Lyon, Social à Lyon : « Certains acteurs ne sont pas sûrs de passer l’année »
-12/10/2023, Le Progrès, Auvergne Rhône-Alpes. Des associations à bout de souffle dénoncent « une braderie du social »
Pays de la Loire :
-12/10/2023, Ouest-France, À Nantes, 600 personnes dénoncent « un enracinement de la précarité »
Paca-Corse :
-12/10/2023, La Marseillaise, À bout, les travailleurs du social en appellent à l’État
Centre-Val de Loire :
-12/10/2023, Le Berry Républicain, “Stop à la braderie du social!”: les associations mobilisées ce jeudi à Bourges
Bretagne :
-12/10/2023, Ouest-France, 115, un numéro d’urgence en surchauffe
-12/10/2023, Ouest-France, A Guingamp, le cri d’alarme contre la « braderie du social » : « on fait avec des bouts de ficelle »
-12/10/2023, Ouest-France, « A Rennes, une mobilisation contre la « braderie du secteur social »
-12/10/2023, Télégramme, A Châteaulin, un point sur l’hébergement social et d’urgence