1200 merci pour ces deux Journées du travail social!
Les 24 et 25 septembre 2024, Nancy est devenue pendant deux jours la capitale du travail social. Salarié.es, bénévoles, personnes accompagné.es, expert.es : vous avez été plus de 1 200 à venir débattre, réfléchir, partager vos expériences, vous former, rire et danser !
Ces deux jours intenses ont permis à tous.tes de mesurer notre force et nos impacts pour une société plus solidaire. Les Journées du travail social 2024 resteront comme un événement fort en promesses pour l’avenir de nos métiers et pour toutes les personnes engagées sur les chemins de sortie de la précarité.
Si vous voulez revoir les séances plénières, les vidéos diffusées dans l’auditorium, les discours d’ouverture et de clôture, les interview réalisées sur le plateau média de notre partenaire les ASH cliquez ici.
Pour retrouver toutes les photos de l’évènement cliquez ici.
Les équipes de la FAS vous remercient et vous disent à bientôt pour la suite !
Elections européennes des 6 et 9 juin 2024, quels enjeux pour la solidarité ?
Du 6 au 9 juin 2024, se tiendront les élections européennes. En France, les électeurs et électrices sont appelé.es à se rendre aux urnes le 9 juin afin de désigner les 81 eurodéputé.es qui les représenteront au Parlement européen pour les cinq années à venir. Lou-Jayne Hamida, vice-présidente de la FAS livre sa vision des enjeux en matière de solidarité.
Question : Quels sont les enjeux des élections européennes des 6 et 9 juin en matière de solidarité ?
Lou-Jayne Hamida : Ces dernières années, les citoyens de l’UE ont été confrontés à diverses crises majeures. La pandémie de Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine ont mis en lumière les vulnérabilités de notre société, les limites de notre système économique, l’insécurité sociale et la perte de confiance dans la démocratie. Le modèle européen de protection sociale a régressé, tandis que le développement économique prédominant a affaibli les capacités des institutions nationales à mettre en place des politiques sociales répondant aux besoins de la population. Ces crises, si elles ne sont pas traitées adéquatement, nourrissent un climat de peur, renforcé par une croissance persistante des inégalités et une hausse du coût de la vie. Cependant, il convient de noter que l’UE constitue un espace unique permettant d’aborder, à grande échelle, des problématiques communes qui dépassent désormais le cadre national.
Ainsi, s’inscrire sur les listes électorales et exercer son droit de vote revêtent une importance bien plus significative que de simples formalités administratives. Il s’agit d’un acte citoyen fondamental qui permet de prendre part au processus démocratique et de manifester son engagement citoyen. Le vote permet de faire entendre sa voix, d’exprimer ses opinions et ses préoccupations, et contribue à promouvoir les valeurs démocratiques à l’échelle nationale et européenne en portant l’ambition d’une Europe citoyenne, sociale, solidaire et écologique. Pour que ces objectifs se traduisent en actes, il est essentiel de se rendre aux urnes pour faire valoir ses opinions et ses priorités. La prochaine mandature revêtira une importance capitale dans un contexte caractérisé par une montée croissante de la précarité.
Les enjeux des élections européennes sont à la fois politiques, sociaux et économiques. Aujourd’hui, chaque enjeu majeur au niveau national comporte également une dimension européenne.
Tout d’abord, ces nouvelles élections poseront les bases d’une politique européenne de lutte contre la pauvreté à travers le Socle Européen des Droits Sociaux qui a permis de relancer l’Europe sociale à travers des engagements budgétaires, des initiatives législatives et la coordination des politiques nationales. Son plan d’action a inspiré plusieurs directives (dont celle sur les salaires minimums), mais il est essentiel de le renforcer pour une réelle efficacité. Il reste encore à améliorer le dialogue social, la négociation collective et la reconnaissance et valorisation du rôle de la société civile qui restent des outils essentiels pour façonner les transitions en cours.
L’UE est également un levier incontournable de la lutte contre le changement climatique. L’enjeu de ces nouvelles élections est de garantir une transition socialement juste vers la neutralité carbone qui doit faire partie intégrante de toutes les politiques. A cet effet, il est essentiel de répondre aux nouveaux défis comme la rénovation des logements afin d’éradiquer les passoires thermiques. Cette préoccupation est d’ordre européen, comme en témoigne la stratégie pour une vague de rénovation annoncée dans le Pacte Vert. Il est fondamental de davantage cibler les aides attribuées aux Etats membres, avec des critères de performance et une garantie contre les risques d’effets d’aubaine dans un contexte où les mesures d’austérité ne font qu’augmenter (notamment avec les 10 milliards d’euros d’économies annoncées dont une partie concerne des dispositifs d’aide aux ménages destinés à les accompagner pour une transition écologique juste).
Les élections européennes seront également l’occasion d’aborder les défis de la souveraineté alimentaire et de l’alimentation saine et accessible à tous. Les différentes crises ont largement impacté les marchés et l’ensemble des systèmes alimentaires, aggravant les problèmes d’insécurité alimentaire et plongeant davantage les agriculteurs ainsi que les citoyens et citoyennes dans la précarité. Les progrès anticipés dans ce domaine ont été interrompus, comme l’a illustré l’abandon du projet de Directive sur les Systèmes Alimentaires Durables. Cette décision envoie un signal très négatif en termes de cohérence, étant donné que le lien essentiel entre les politiques agricoles et alimentaires est encore largement absent et que la prise en compte des enjeux de souveraineté alimentaire européenne est presque inexistante. Le dialogue stratégique post-élections sur l’avenir de l’agriculture européenne lancé par la Commission européenne en janvier 2024 devra se montrer à la hauteur des défis posés par la crise agricole actuelle.
Malgré un élan politique pour combattre le sans-abrisme et le lancement de la Plateforme européenne de lutte contre le sans-abrisme (EPOCH), celle-ci n’est pas encore pleinement intégrée dans toutes les stratégies nationales, En effet, la lutte contre le sans-abrisme est absente des stratégies sur l’égalité des sexes, la stratégie sur la jeunesse ou dans le Pacte sur les migrations. Cette politique manque d’une véritable stratégie européenne cohérente visant à éradiquer le sans-abrisme en fournissant un accès universel à un logement décent, des services de soutien et des programmes de réinsertion sociale. Une action collective à tous les niveaux de la société est nécessaire pour remédier à cette situation. Il est impératif de concrétiser l’ambition de l’EPOCH dans le nouvel agenda social européen.
Il est primordial d’atteindre les grands objectifs en matière d’emploi, de formation et de réduction des emplois précaires. Les prochaines élections européennes remettront à l’heure et à l’agenda certaines priorités afin d’avancer vers une amélioration des instruments financiers européens. Les conséquences des politiques relatives au changement climatique sur l’emploi pourraient affecter divers droits sociaux tels que le droit de travail, des conditions de travail équitables, un niveau de vie adéquat et la protection contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Enfin, la question migratoire est centrale dans les débats politiques dans un contexte d’élections. Le nouveau Pacte sur la migration et l’asile introduit de nouvelles dérogations aux règles en vigueur dans les Etats membres, notamment à travers le règlement “crise et instrumentalisation”. Ce règlement prévoit des dispositions moins favorables aux demandeurs d’asile, comme la prolongation de la rétention et l’application de la procédure d’asile à la frontière. Les règlements inclus dans ce pacte prévoient la détention en masse des arrivants sur le territoire européen, y compris les familles et les populations vulnérables, ainsi qu’un traitement expéditif des demandes d’asile. Cela soulève des craintes quant aux atteintes aux droits des demandeurs. Plutôt que de réformer le système d’asile et de migration européen en respectant les droits, la responsabilité et la solidarité, le Pacte risque d’aggraver les défauts du système actuel. C’est pourquoi des efforts doivent être déployés pour opérer un véritable changement de cap et élaborer une politique migratoire européenne responsable, solidaire et respectueuse des individus et de leurs droits. Ce sera tout l’enjeu de la nouvelle mandature.
Question : En vue de ces élections, vous avez participé à la construction d’un projet de sensibilisation et de mobilisation des personnes concernées, avec le soutien de la Délégation Interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté, pouvez-vous en donner les grandes lignes ?
Lou-Jayne Hamida : EAPN France, la branche française du Réseau européen de lutte contre la pauvreté, soutenue par la Délégation Interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté, mène un projet ambitieux visant à sensibiliser et mobiliser les personnes en situation de pauvreté, précarité et/ou grande exclusion sociale autour des enjeux des élections européennes du 9 juin 2024.
L’objectif principal de ce projet est de rapprocher ces personnes des processus démocratiques et de renforcer leur participation citoyenne, particulièrement en ce qui concerne les questions européennes. Le projet repose sur une démarche collaborative incluant des personnes directement concernées par la pauvreté et l’exclusion sociale. Ces personnes sont intégrées au sein d’un Comité de Pilotage (COPIL) qui joue un rôle central dans la co-construction des actions de sensibilisation et de mobilisation. Les membres du COPIL sont issus d’organismes tels qu’EAPN France, le CNLE, le CNPA/CRPA, ainsi que de diverses associations travaillant avec les populations en situation de précarité et d’exclusion.
Pour renforcer l’impact de ce projet, EAPN France a établi plusieurs partenariats clés, notamment avec Europa Expérience, l’Institut Jacques Delors qui ont permis d’élargir le réseau de sensibilisation et d’apporter des expertises complémentaires au projet. L’atelier débat présenté lors du Congrès de l’UNIOPSS qui s’est tenu les 2 et 3 avril à Lyon, a eu un très bon accueil des congressistes tant sur la qualité des interventions que sur le format.
Nous avons mis en place plusieurs actions concrètes dans le cadre de ce projet. Nous avons mis en place des sessions de formation pour les membres du COPIL afin de les équiper avec les connaissances nécessaires pour relayer l’information et mobiliser efficacement les publics ciblés ; diffusé des supports pédagogiques adaptés pour faciliter la compréhension des processus électoraux et des politiques européennes ; organiser des ateliers participatifs pour expliquer les enjeux des élections européennes et l’importance de la participation citoyenne, des débats et des discussions pour encourager un dialogue ouvert sur les questions européennes
En résumé nos objectifs sont de :
Journée régionale Culture et travail social.2
Les pratiques culturelles comme levier vers un travail social plus inclusif
Le programme Respirations (co-porté par la Fédération des Acteurs de la Solidarité, Cultures du Cœur et les Petits Débrouillards) organise en partenariat avec la Ville d’Angers, la 2e édition de la journée thématique « Culture et Travail Social », le MARDI 13 FÉVRIER 2024 à la Maison de Quartier des Hauts de Saint Aubin à Angers (de 9h30 à 16h)
Nous sommes ravis de vous inviter à réfléchir ensemble sur les passerelles entre le champ social et culturel, à questionner les pratiques professionnelles et la place donnée aux personnes accompagnées dans l’élaboration des actions, à partager votre vécu et vos retours d’expériences, afin que chacun.e reparte avec des idées, des solutions, des outils, pour continuer à développer des dynamiques de travail collectives et pluridisciplinaires.
Ce temps de rencontre est ouvert à tous.tes, et plus particulièrement aux personnes accompagnées, à l’ensemble des bénévoles, aux professionnel.le.s des secteurs sociaux, socio-culturels et culturels, désireux.ses de réfléchir collectivement : rejoignez-nous !
Pour vous inscrire à cette journée c’est par ici !
Programme prévisionnel mise à jour régulièrement
09h30 – Accueil café et émargement
09h45 – Ouverture et introduction
Prises de paroles institutionnelles
10h – Temps de plénière collective
11h15/12h30 – Ateliers thématiques (co-animés par des acteurs du secteur social ET du secteur culturel)
Atelier 1 : Impulser des formes culturelles plus participatives et inclusives
En présence de Cultures du Cœur Alice Pauly, Responsable Formation et animation du réseau
Atelier 2 : Interroger les pratiques et s’acculturer aux usages de chacun pour mieux accompagner les personnes.
En présence de l’Hectare – Territoires vendômois (41) / Centre national de la marionnette Marion Jillier et Thomas Fox
Atelier 3 : Mieux connaitre les publics et leur donner la parole dans l’élaboration des projets culturels
En présence de Marvin DOGERE, Les Petits Débrouillards Grand Ouest (53)
Atelier 4 : La Charte Culture et Solidarité (ville d’Angers) comme terrain de réflexion pour inventer de nouveaux espaces de participation des usagers.
En présence de Pauline Gesta, Déléguée à l’Action culturelle et territoriale – Orchestre National des Pays de la Loire et Patrick Chapron, conseiller en insertion – France Terre d’Asile CPH
12h30/14h – Repas sur place
14h/15h – Ateliers thématiques
15h/15h30 – Retour en plénière : temps de synthèse
15h30/16h – Clôture
Retrouvez l’ensemble des ressources bibliographiques 👇
“Passer à côté des droits culturels, c’est passer à côté des droits humains fondamentaux” Les droits culturels, c’est quoi ? Déclaration de Fribourg Loi NOTRe du 7 août 2015 Nouvelle organisation territoriale de la République La charte culture et solidarité OBSERVATOIRE de la médiation culturelle Plaidoyer Culture Les Petits Débrouillards Programme Respiration |
Retrouvez ICI le communiqué de presse de la FAS Centre – Val de Loire
Webinaires pour la Journée contre la précarité énergétique
Le 23 novembre 2023 marquera la troisième édition de la Journée contre la précarité énergétique, un événement national coordonné par la Fondation Abbé Pierre et co-organisé par 23 partenaires engagés dans la prévention de la précarité énergétique, la lutte contre l’exclusion, et la protection de l’environnement.
Cette journée vise à sensibiliser le public et les décideurs nationaux à l’ampleur de la précarité énergétique, un problème touchant 12 millions de personnes en France. En mettant en lumière cette réalité, elle aspire à mobiliser l’attention sur le besoin urgent d’actions concrètes, notamment dans le contexte du grand défi de la rénovation énergétique.
Dans le cadre de cette journée, la Fondation Abbé Pierre organise 2 webinaires consacrés aux politiques européennes et leur impact sur la vie des Européens.
1# Réforme du marché de l’électricité, quelles réponses pour les plus vulnérables ?
Mardi 21 novembre 9h30 – 10h30
2# Green Deal et rénovation en Europe – Où en est-on ?
Vendredi 24 novembre de 11h à 12h
Pour plus d’informations, rendez vous sur le site dédié : https://www.journee-precarite-energetique.fr/
Projet de loi de finances : des avancées sur l’hébergement et le logement
L’Assemblée nationale a débuté l’examen de la partie II du projet de loi de finances 2024 (PLF2024). Cette partie est consacrée aux dépenses publiques. Parmi les propositions de la FAS, la commission des finances a retenu plusieurs amendements.
Sur l’hébergement, la commission des finances a adopté deux amendements transpartisans portant sur l’augmentation du nombre de places d’hébergement. Cette adoption concrétise notre mobilisation constante avec l’Unicef France, le Collectif des associations unies dont la FAS est porte-parole, de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), du collectif Jamais sans toit ; mobilisation ayant abouti une première fois par l’organisation d’une conférence de presse le 17 octobre à l’Assemblée nationale pour présenter les résultats actualisés du baromètre des enfants à la rue. En lien avec les partenaires susnommés, un courrier a été transmis à la Première ministre et au ministère du logement pour demander au gouvernement de maintenir ces avancées en cas de mobilisation du 49.3.
Sur le volet du logement, là aussi l’amendement que la FAS porte visant à favoriser la production de 60 000 logements PLAI, financés par le Prêt Locatif Aidé d’Intégration, a été retenu en commission des affaires économiques puis en commission des finances.
Enfin un amendement relatif au versement de la prime mensuelle de 183 euros net/ mois pour les salarié.es des Services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) a également été retenu. Nous portons cette demande auprès de la Première ministre depuis son engagement en novembre 2022, auprès du ministère du logement, de la DIHAL et des parlementaires.
S’il n’est pas certain que ces amendements soient retenus dans le projet de loi final – ni même examinés en séance publique dans l’éventualité d’un recours par le gouvernement de l’article 49-3 – ces adoptions témoignent de l’écoute par la représentation nationale des préoccupations de la Fédération.
Plusieurs autres amendements sont en cours d’études et la FAS espère d’autres succès avant l’examen des textes budgétaires par le Sénat.
Rémi Boura
Responsable des relations parlementaires et de la recherche-action
Arrivée de Marie-Charlotte Pierre comme coordinatrice Respirations
Quel est ton parcours avant d’intégrer Respirations ?
MC.P : Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai toujours essayé de coupler projet culturel et action sociale. J’ai débuté mon parcours professionnel au sein de diverses structures culturelles et artistiques parisiennes (un théâtre, une compagnie de danse, un festival de cirque) engagées auprès des publics les plus fragilisés. J’ai continué par un poste de coordinatrice pour développer l’action culturelle dans des lieux de vie étudiante au sein des universités, dans le but de rendre acteurs les étudiants dans la gestion et la programmation des lieux. J’ai par la suite intégré le Cnous comme chargée de mission culture et vie de campus, pour animer le réseau des Crous sur ces axes. Enfin, j’ai récemment occupé un poste de chargée de mission culture, loisirs et départ en vacances, aux Restos du cœur.
D’où vient ton engagement pour l’associatif et le social ?
MC.P : Je souhaite par mon activité professionnelle agir sur mon environnement de vie et rendre mes convictions concrètes au quotidien. Le fait de travailler dans une association qui s’engage envers des publics les plus fragilisés répond à ce souhait.
Qu’est-ce qui t’a attiré dans l’idée de rejoindre le programme Respirations ?
MC.P : Je suis convaincue de l’intérêt de l’action culturelle comme outil d’émancipation et d’autonomie de toutes les personnes. Participer au développement du programme Respirations, c’est permettre aux personnes d’exercer leurs droits culturels comme tout à chacun et d’ancrer l’action culturelle comme outil d’accompagnement dans le champ social. C’est ce qui m’a motivé à rejoindre le programme.
Zoom sur le Fonds d’Initiatives Locales contre les Exclusions (FILE)
Le FILE (Fonds Initiatives Locales contre l’Exclusion) est soutenu par la Fondation JM Bruneau depuis près de 20 ans des projets développés par les adhérents de la Fédération. En 2022, ce sont 105 projets qui ont été financés à hauteur de 420 000 euros. L’objectif du FIL est de proposer un levier pour déployer de nouveaux projets et des actions complémentaires aux activités des associations sur lesquelles il est souvent difficile de trouver un financement. Au fil des années, le FILE a permis de favoriser des initiatives sur la participation et l’expression des personnes, l’accès à des activités éducatives, culturelles et sportives, d’accompagner l’accès au logement, d’aménager des espaces collectifs conviviaux, de créer des passerelles avec le monde de l’entreprise, d’élaboration des formations adaptées aux publics accompagnés. De nouveaux axes ont aussi été développés comme la lutte contre l’exclusion numérique et les réponses aux besoins urgents dans l’accueil des étranger.ère.s.
Parmi les exemples de projets soutenus sur l’axe emploi, on peut citer :
Sur les passerelles avec le monde de l’entreprise :
Sur la formation avec les publics :
Parmi les projets sur l’axe habitat, on peut également citer :
Sur le montage de projets et d’aide au démarrage de nouvelles structures ou services d’accueil et d’hébergement
Sur les actions favorisant l’accès ou le maintien au logement des personnes sans-abri ou sortant d’hébergement
Pour plus d’informations sur le FILE :
Dans les newsletters de juillet et août, vous retrouverez des zooms sur les associations ayant réalisé les projets cités ci-dessous et d’autres projets innovants et d’autres axes (éducatifs et socioculturelles / accès aux droits et réduction de la fracture numérique / accueil et accompagnement des étranger.ère.s).
→ Journée mondiale des réfugié.e.s – Téléchargez le communiqué de presse de la FAS…
Paris, le 20 juin 2023 – A l’occasion de la journée mondiale des réfugié.e.s qui a lieu ce 20 juin, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) rappelle l’importance d’assumer pleinement une politique d’accueil organisé et de s’en donner les moyens. À la fin du mois de juin 2022, quelque 103 millions de personnes avaient été déracinées dans le monde d’après le HCR (Agence des Nations Unies pour les réfugié.e.s) et l’Ofpra ainsi que la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) prononçait, en 2022, 56 179 décisions accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire, hors mineurs accompagnants), soit une hausse de 3,3% par rapport à 2021.
« Faire vivre le droit d’asile en ces temps de crispations sociales, identitaires, de divisions, est un combat. Partout en Europe, là où l’accueil des réfugiés est digne et maîtrisé, il se passe bien ; là où prévalent l’indignité et le désordre progressent les instrumentalisations de tous ordres. » Pascal Brice, Président de la FAS
Pour un dispositif d’accueil à la hauteur avec la création de places d’hébergement et de logement
La FAS tient à rappeler l’importance d’un investissement significatif dans les politiques d’intégration, notamment pour l’accès au logement des personnes bénéficiaires d’une protection internationale. Actuellement, de nombreuses personnes réfugié.e.s vivent dans des conditions précaires ; bientôt en fin de droits dans un CADA, HUDA ou CPH, ou parfois à la rue. De nombreux et nombreuses travailleur.euse.s sociaux.ales accompagnent chaque jour les réfugié.e.s dans leur parcours d’accès au logement, véritable parcours du combattant.
La FAS soutient la fixation d’objectifs annuels d’attributions de logements sociaux aux ménages réfugiés, fixés par le préfet. Elle souhaite que ces objectifs soient ambitieux et cohérents avec les besoins locaux. La Fédération est convaincue que le logement constitue un vecteur d’intégration pour les personnes. Pour ce faire, les mesures de bail glissant ont su démontrer l’impact positif dans l’accès au logement des personnes concernées. L’association ELIA (adhérent de la FAS PACA) a ainsi ouvert en 2019 à Marseille un CPH (Centre Provisoire d’Hébergement) de 100 places permettant aux personnes accompagnées d’entrer dans un processus de bail glissant. En 2022, plus de 147 personnes ont été accompagnées.
L’accueil des réfugié.e.s ukrainien.ne.s a été exemplaire en matière d’accueil et d’hébergement, avec l’appoint d’une belle mobilisation citoyenne exceptionnelle. La Fédération appelle à s’appuyer sur les acquis de cet accueil, à commencer par un accès simplifié au séjour, au travail et aux soutiens, au bénéfice de tous les réfugiés, sans distinction de nationalité.
Les acteurs institutionnels et associatifs doivent être renforcés pour être en mesure de proposer un accompagnement global, dans la durée, afin d’assurer l’autonomie et l’insertion sociale et linguistique des personnes, ainsi qu’un suivi médical et psychologique. Un pilotage interministériel est nécessaire pour répondre aux besoins globaux des réfugié·e·s.
Pour un droit effectif et rapide au travail
Concernant l’accès au marché du travail, la FAS s’appuie sur l’expertise de ses adhérents. Pour la Fédération, l’objectif de plein emploi fixé ne pourra être atteint qu’en accompagnant de manière adaptée l’ensemble des personnes rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi par une simplification de la procédure pour garantir le droit effectif et rapide au travail. L’accompagnement en matière d’insertion professionnelle est un autre pré-requis avec la valorisation des compétences, en lien avec les besoins des territoires d’accueil.
Parmi ces adhérents, la Fédération cite l’association ImpulseR Gironde qui a lancé une réflexion autour de l’insertion professionnelle des personnes réfugiées (accompagnement de 6 mois avec expérience professionnelle rémunérée, formation FLE à visée professionnelle et à l’usage du numérique, ateliers collectifs,…). L’idée est née d’un constat simple de 10 structures de l’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) : les personnes réfugiées rencontrent de grandes difficultés dans l’accès au marché du travail et dans la reconnaissance de leurs compétences en France. Dès 2019, les grandes lignes d’impulseR sont tracées. En 2020, le programme prend forme, et il est lauréat de l’Appel à projets « Intégration professionnelle des réfugiés », dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences piloté par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
À propos de la Fédération des acteurs de la solidarité
La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) est un réseau de plus de 900 associations et structures qui accueillent et accompagnent les personnes en situation de précarité. Elle est composée d’une fédération nationale et de 13 fédérations régionales sur l’ensemble du territoire. La Fédération lutte contre les exclusions, promeut l’accompagnement social global et favorise les échanges entre tous les acteurs du secteur social. La FAS représente 2 800 établissements et services dans les secteurs de l’insertion par l’activité économique, de la veille sociale, de l’hébergement, du logement adapté, du médico-social ou encore dans l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés. La Fédération soutient ses adhérents, les forme et les conseille. Elle agit également auprès des pouvoirs publics pour promouvoir une société plus juste et plus solidaire. Elle participe enfin à des projets d’innovation sociale dont plusieurs sont soutenus par l’Etat, tels que les programmes SEVE Emploi et Respirations. www.federarionsolidarite.org
Contacts presse :
Laure Kuntzinger, responsable du service communication et des partenariats à la Fédération des acteurs de la solidarité : laure.kuntzinger@federationsolidarite.org – 06 31 16 27 90
Charlotte Abello, chargée des relations médias à la Fédération des acteurs de la solidarité : charlotte.abello@federationsolidarite.org – 06 17 80 03 52