[TRIBUNE] LA CULTURE EST NOTRE BIEN COMMUN ELLE DOIT ÊTRE ACCESSIBLE ET PARTAGÉE PAR TOUTES ET TOUS !

Au moment où nos concitoyens reprennent une vie normale et retrouvent les chemins des pratiques culturelles, notamment celui des salles de spectacles, des musées, des parcs de loisirs ou des enceintes sportives, le risque est grand que celles et ceux qui sont victimes d’exclusion ou qui vivent dans la précarité en soient privés une fois de plus. Comment se résigner à cette situation après ce que nous venons de vivre collectivement et alors qu’un nombre croissant de femmes, d’hommes et d’enfants sont relégués dans la pauvreté ou la précarité ?

Depuis de nombreuses années, des associations ont mis en place des dispositifs afin de privilégier une égalité d’accès aux pratiques culturelles, scientifiques, sportives et de loisirs associés à une politique d’accompagnement. Aujourd’hui, avec plus de 9 millions de personnes en situation de pauvreté dans notre pays, et alors même qu’il est établi que l’appartenance sociale et le niveau de vie sont des déterminants des pratiques culturelles, nous ne pouvons accepter de voir se fracturer davantage notre société.

Les artistes, les professionnels de la culture, les producteurs et organisations de spectacles vivants publiques et privées ont été très durement frappés par les conséquences de la pandémie et ces longs mois sans activité ni ressource. Et, malgré cela, pendant cette période, beaucoup d’entre eux ont continué à manifester leur solidarité envers les plus précaires en répondant partout en France aux initiatives des acteurs de la solidarité, de l’éducation populaire et d’associations comme les Petits Débrouillards ou Cultures du Cœur.

Aujourd’hui, les effets combinés de la mise en place de protocoles adaptés et le besoin vital pour les opérateurs culturels d’assurer leurs équilibres, nous font craindre que cette reprise des activités culturelles ne s’accompagne d’une nouvelle fracture aux dépens des plus précaires. En effet, la nécessité de partage de pratiques culturelles pour ces personnes vivant dans les quartiers prioritaires, dans les résidences sociales ou les sans domicile est particulièrement aiguë à l’issue de la période que nous venons de traverser. Il en va de notre responsabilité collective de tout faire pour que chacune et chacun d’entre eux participent et partagent la vie culturelle de notre pays.

Le travail et les évaluations que nous menons depuis des années démontrent que les pratiques culturelles dans leur acception la plus large, y compris les cultures scientifiques et techniques, sportives ou de loisirs constituent un enjeu déterminant de la capacité d’agir, de la participation citoyenne et de la réinsertion de ces personnes. Elles sont un élément déterminant de la reconstruction de notre lien social.  C’est également pour nous tous un enjeu vital de cohésion de notre société et de solidarité que nous devons tous garder à l’esprit surtout après la crise sanitaire.

Nous, acteurs de la solidarité, de l’éducation populaire, de la politique de la ville et de la Culture appelons à une prise de conscience citoyenne et institutionnelle.

Nous demandons la mise en œuvre de mesures d’urgence pour que cette reprise des activités culturelles puisse être partagée par les plus fragiles d’entre nous.

En parallèle, nous proposons de conduire dans les semaines qui viennent une grande consultation auprès de nos interlocuteurs : parlementaires, ministères, administrations centrales, associations, membres de la société civile pour que cette reprise des activités culturelles puisse être partagée par toutes et tous.

La Culture est notre bien commun, partagée par tous elle est un puissant levier qui renforce notre cohésion et qui nous permet de faire société.

 

Aidez-nous dans notre démarche citoyenne et solidaire, soutenez, signez et partagez cet appel !

 

Gilles Pillet, président de Cultures du Cœur – www.culturesducoeur.org

Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité – www.federationsolidarite.org

Francis Rol Tanguy, président Les Petits Débrouillards – www.lespetitsdebrouillards.org

 

Premiers signataires

Ariane MNOUCHKINE – Metteur en scène, Théâtre du Soleil

Bolewa SABOURIN – Danseur / Père au foyer / Co-fondateur de LOBA, LOBA

Charles BERLING – Acteur et directeur de théâtre

Dante DESARTHE – Cinéaste

Dominique ANÉ – Auteur Compositeur Interprète

Emmanuel WALLON – Professeur de sociologie politique, Université Paris Nanterre

Hector OBALK – Critique d’art, Grand-art.online

Jean JOUZEL – Paléoclimatologue, Prix Nobel de la paix

Lilian THURAM – Footballeur, Président de la Fondation Éducation contre le racisme

Michel WIEVIORKA – Sociologue

Philippe MOURRAT – Cadre culturel, Président de Citoyenneté jeunesse 93

Pierre SANTINI – Comédien

Sophia ARAM – Humoriste et comédienne

 

[Appel à candidature] La FAS recherche des Formateur·rice·s pour le projet MARAUD’IN, les maraudes numériques

Présentation

La FAS regroupe 870 associations de solidarité et organismes qui vont vers et accueillent les plus démunis, notamment les acteurs de l’accueil, hébergement et insertion (AHI), du dispositif national d’asile (DNA) et de l’insertion par l’activité économique (IAE).

Parmi ses adhérents, la Fédération compte de nombreux Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) et des Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Les SIAO en charge des plateformes, qui assurent la gestion du numéro d’urgence « 115 », ont été créées dans chaque département sous l’autorité du préfet afin d’améliorer l’accueil, l’évaluation, l’orientation et la prise en charge des personnes sans abri ou risquant de l’être. Quant aux CHRS, pouvant être gérés par des associations, ont pour missions d’assurer l’accueil, le logement, l’accompagnement et l’insertion sociale des personnes ou familles connaissant de graves difficultés en vue de les aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale. Certaines de ces structures développent une activité de maraudes, permettant d’aller au-devant des personnes qui vivent à la rue, en squats ou en bidonvilles, dans une logique d’aller vers, pour leur faire connaître les possibilités d’accompagnement et d’hébergement que ces personnes ne mobilisent pas.

La Fédération propose un projet à destination de ces acteurs, présents en Métropole et dans les territoires ultra-marins, pour soutenir et renforcer cette activité de maraude. Ce projet a été construit avec plusieurs de ces adhérents et il est envisagé une expérimentation sur plusieurs territoires.

Contexte et constats

A l’horizon du tout numérique d’ici 2022, un grand nombre de personnes se trouvent éloignées du numérique (13 millions). La dématérialisation des démarches administratives et la place croissante du numérique dans la société viennent notamment transformer les pratiques et missions des maraudes qui font face à l’évolution des besoins des personnes à la rue. Bien que se trouvant dans une situation d’extrême précarité, les personnes sans-abri ne sont pas pour autant déconnectées du numérique.

L’étude de Solinum constate que 91[1] % des personnes interrogées possèdent un téléphone mobile et 71 % un smartphone. Mais si les taux d’équipement sont élevés, des disparités d’accès et d’usages du numérique s’observent. L’étude montre notamment que plus de la moitié des personnes sans abri ne font jamais leurs démarches administratives en ligne (62%) et que des problématiques inhérentes à leurs conditions de vie viennent compliquer leur accès au numérique. Ces problématiques ont été observées par l’étude nationale Maraudes FAS/FNSS[2], avec 48% des ménages rencontrés ayant un téléphone portable qui expriment des difficultés d’usage dont la recharge du téléphone (pour 32%) et l’obtention d’une connexion ou d’un crédit téléphonique (pour 21%).

Objectifs du projet

Afin de répondre globalement aux besoins des personnes à la rue le projet est pensé pour s’intégrer aux maraudes existantes qui disposent de moyens matériels pour aller vers les personnes sans-abri et de la connaissance du terrain. En appui à cet existant, le projet permettra :

  • D’équiper les maraudes en matériel numérique :

– Les équipes de maraudeurs seront dotés de tablettes avec forfaits 4G.

– Des bornes et des casiers de recharges pour téléphone portable seront mis à la disposition des personnes sans-abri.

  • De mener un travail de médiation numérique dans le secteur de la veille sociale par la formation des maraudeurs (professionnels comme bénévoles) à la médiation numérique.
  • De participer au dispositif d’évaluation du projet sur les aspects relatifs à la formation des maraudes (identification des besoins supplémentaires des maraudes, participation aux réunions d’évaluation du projet).

Ce projet a vocation à se déployer sur deux ans. L’année en cours constitue la période d’expérimentation du projet auprès de 6 maraudes. La seconde, se tenant en 2022, a pour objet d’essaimer le projet en déployant, à ce titre, 10 maraudes.

A cet effet, la FAS mobilise des acteurs spécialisés du secteur de la médiation numérique, afin de former les maraudes :

  • à l’utilisation des tablettes ;
  • à l’appropriation d’une « boîte à outil » pédagogique MARAUD’IN ;
  • à accompagner l’évolution des postures : passer de maraudes à maraudes numériques (maraudeurs aidants numériques).

Mission et attentes

Il sera attendu des formateurs, dans un premier temps, de :

  • pouvoir être en capacité de former des maraudes sur au moins un des territoires suivants : Moulins (Auvergne-Rhône Alpes), Kourou (Guyane), Berck-sur-Mer et Lille (Hauts-de-France), Strasbourg (Grand-Est) ;
  • suivre une formation de formateurs de deux journées
  • s’approprier les contenus : « boite à outil » pédagogique MARAUD’IN, déroulé de formation, supports d’animation de la formation et documents associés ;
  • animer deux journées de formation en présentiel auprès des maraudes des territoires concernés à fixer entre les semaines du 28 juin 2021 et du 5 juillet 2021 ;
  • participer à l’évaluation du dispositif de formation dès septembre 2021.

Dans un second temps, le formateur aura vocation à accompagner la FAS et son réseau dans l’essaimage du projet en 2022 en reconduisant le cycle de formation des maraudeurs.

Compétences

Il est attendu des formateurs :

  • Sens de la communication (écoute, communication orale)
  • Connaissance des techniques pédagogiques
  • Bonnes connaissances du domaine d’intervention (inclusion et médiation numérique)
  • Connaissances dans les domaines de l’action sociale et de l’accès aux droits (serait un plus)
  • Savoir réguler les dynamiques de groupe
  • Autonomie
  • Les formateurs familiers des territoires concernés par le programme MARAUD’IN seront privilégiés ainsi que les formateurs disposant d’un agrément.

Rétribution

La rétribution proposée pour assurer les missions précitées s’élève à 3.000 euros par session de formation de maraude pour chaque formateur (incluant les frais pédagogiques ainsi que ceux de déplacements).

Pour candidater

Envoyer un CV, une lettre de motivation et des références à nathalie.crouzet@federationsolidarite.org et sarra.cheklab@federationsolidarite.org.

[1] Précarité Connectée – Les sans-abri et le numérique : équipements, usages et compétences numériques des personnes sans-abri en France en 2018

[2] Étude nationale maraudes et Samu sociaux sur le sans-abrisme du 14 et 15 janvier 2020

Participez au webinaire SEVE Emploi le 16 juin organisé par la Fédération des acteurs de la solidarité Grand Est

Médiation active : coopérer ensemble en faveur de l’emploi durable pour tou.te.s !

 

Osons ! Considérons que tout le monde est employable et replaçons l’objectif d’emploi durable au cœur de nos pratiques et de nos organisations ! Allons vers l’entreprise et coopérons pour saisir des opportunités et créer des rencontres ! 

Pourquoi ? Pour que les salariés en transition professionnelle accèdent à un emploi durable de qualité. 

C’est l’ambition du programme de formation-action SEVE Emploi, des SIAE qui y sont engagées et des entreprises avec lesquelles elles ont collaboré. 

Un entrepreneur est-il forcément un bon employeur ? En quoi la SIAE a de réelles compétences à faire valoir auprès des entreprises ? 

Recruter, intégrer, adapter le poste, former : les SIAE le font chaque jour. Pourtant se sont-elles questionnées sur ces opérations quotidiennes ? Sont-elles prêtes à se réinterroger pour pouvoir apporter leurs compétences d’employeur aux entreprises de leur territoire ? 

Ces questions ne peuvent pas rester sans réponses : le mercredi 16 juin matin, venez avec nous vous interroger et découvrir comment faire différemment avec la médiation active !  

>> Inscrivez-vous ! <<

 

Cette matinée vous propose d’illustrer comment SEVE Emploi opère au sein de la SIAE un changement de logique, de posture face à l’entreprise, et une prise de conscience de l’intérêt réciproque, à la fois de l’entreprise à disposer d’un appui RH et de la SIAE à le structurer et à le proposer sur son territoire.  

 

>> Télécharger le programme prévisionnel <<

Formation aux outils d’animation d’éducation populaire

🎓Des délégués du CRPA Centre-Val de Loire et du CNLE ainsi que des chargées de mission SEVE Emploi, SAFIR, participation et Stratégie de lutte et de prévention contre la pauvreté ont participé à la formation “Agir collectivement : démarches participatives et outils de l’éducation populaire” proposé par Passages.

 

 

Cette formation menée par Noémie Peyrel nous a permis d’expérimenter des outils d’animation issus de l’éducation populaire, d’analyser nos pratiques respectives, de donner du sens à nos postures d’animateur.trice et bien plus encore. Le mélange (délégués et professionnelles) des participants a permis de partager nos univers respectifs et de nous enrichir mutuellement.

 

 

Nous ressortons de cette formation armés de nouveaux outils afin de mener des animations participatives et inclusives 💪🏻! #participation #formation

Etude du CESER – Les déterminants sociaux de santé, leviers pour une politique régionale

La Fédération des acteurs de la solidarité des Pays de la Loire a participé à l’élaboration de l’étude du Conseil Economique Social et Environnemental ( CESER) des Pays de la Loire intitulée “Promotion et Prévention Santé-Sociale : Les déterminants sociaux de santé, leviers pour une politique publique régionale”.

Celle-ci identifie des leviers pour agir en prévention dans une perspective d’investissement social en faveur du bien-être des habitants et du développement des territoires.

Dans cette étude, organisée en cinq thématiques, le CESER formule vingt-cinq préconisations dans le champ des compétences régionales et dix-huit préconisations pour lesquelles « La Région ambassadrice » peut se faire porte-parole.

La synthèse et l’étude du CESER sont disponibles en ligne.