Chiffres
40% de la population sans-domicile est constituée de femmes (Insee, 2012)
Dans 85% des familles monoparentales sont des femmes seules avec enfant(s), (Insee, 2016)
Contexte
Inégalités socioéconomiques de genre, violences, monoparentalité : aux principales causes de l’exclusion sociale s’ajoutent, pour les femmes, des dimensions spécifiques qui doivent être prises en compte dans les politiques de lutte contre la pauvreté et la précarité. Si elles constituent une part importante du public sans-domicile, les femmes sont souvent invisibilisées, soit pour se protéger elles-mêmes des risques de la vie à la rue, soit par des mécanismes institutionnels et sociaux.
Pourtant elles représentent une part importante des personnes sans domicile, elles occupent également la majorité des emplois précaires et touchent des revenus inférieurs de 24% à ceux des hommes.
De nombreuses associations ont développé des services spécialisés, notamment pour les femmes victimes de violences. Elles sont aussi accueillies au sein de structures mixtes, sans que la spécificité des problématiques qu’elles rencontrent ne soit suffisamment prise en compte. Il en va de même d’autres publics victimes de discriminations, notamment les personnes LGBTIQ.
Propositions
- La production d’études et de statistiques sur les liens entre genre et exclusion
- La formation initiale et continue des intervenant.es sociaux à la prise en compte du genre dans l’accompagnement social
- La création de 2000 places d’hébergement spécialisé pour femmes victimes de violences
- Une meilleure prise en compte des femmes ainsi que des autres publics discriminés dans tous les maillons de l’accompagnement
- Davantage d’actions de prévention sur les violences de genre auprès du grand public et des jeunes
- La revalorisation salariale des métiers les plus précaires, majoritairement occupés par les femmes (ménage, aide à la personne, grande distribution, etc)
- La garantie d’un accueil inconditionnel des enfants de moins de 3 ans en structure collective
- La revalorisation de l’allocation de soutien familial