Contexte
Dans un contexte d’augmentation des inégalités, la pauvreté touche de plus en plus de familles, d’enfants et de jeunes. En France, 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté. De nombreuses familles vivent à la rue ou sont hébergées à l’hôtel, dans des conditions qui ne permettent pas le respect des droits fondamentaux des enfants. Comment garantir la sécurité physique et psychique des enfants quand on vit à la rue ? Leur accès à l’école et à de bonnes conditions d’éducation quand on change régulièrement d’hôtel social et qu’on ne dispose d’aucun espace d’intimité ? Comment assurer son rôle de parent en situation de précarité ?
Une fois atteint l’âge adulte, plus de 20% des 18-25 ans vivent sous le seuil de pauvreté (INSEE – 2015) et plus de 960 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (DARES – 2018). Nombre de jeunes adultes de 18 à 25 ans doivent être autonomes notamment financièrement en l’absence de soutien familial, de formation rémunérée ou d’emploi, d’autant plus lorsqu’ils.elles sortent des dispositifs de protection de l’enfance. Or ils ne peuvent à ce jour pas bénéficier du RSA avant 25 ans (sauf conditions très restrictives). Cela constitue un frein majeur à la réalisation de leurs projets d’insertion : difficulté d’accéder à un logement, à une formation… Des dispositifs spécifiques existent mais ils demeurent peu lisibles, non pérennes et segmentés.
Position
Lutter contre la pauvreté des enfants d’aujourd’hui, c’est agir pour l’insertion des jeunes de demain en réunissant les conditions pour qu’ils et elles puissent, une fois atteint l’âge adulte, accéder à l’autonomie.
Propositions prioritaires
- Lutter contre la pauvreté des enfants et de leurs familles.
- Permettre l’accès des jeunes dès 18 ans aux minima sociaux dans les conditions de droit commun et mettre fin à l’accumulation des dispositifs dédiés aux jeunes
- Garantir le droit à la santé physique et psychique. Le logement est constitutif de la santé et son accès doit être facilité pour les familles et les jeunes
- Permettre l’accès à la culture et aux loisirs.
- Garantir le droit à l’éducation-formation
- Favoriser la participation des enfants et des jeunes.
- Prévenir les ruptures de parcours des jeunes majeurs sortant d’institutions